« Madame Piaf, vous jouez
avec votre vie. » - « Et alors ? Il faut bien jouer avec quelque
chose. »
C’est l’histoire de l’une des plus grandes icones françaises du 20ème siècle, un petit bout de femme avec une voix à vous faire dresser les poils, interprète d’une palanquée de « tubes » (on n’appelait pas ça comme ça, à l’époque). La première « pop star » française de l’histoire ?
C’est l’histoire d’une actrice plutôt quelconque et un peu « nunuche », trois tonnes de maquillage sur la gueule, propulsée au rang de star mondiale pour son interprétation, multi-récompensée notamment par un Oscar. C’est que les Ricains adorent ça, l’image d’Epinal du vieux Paris…
C’est l’histoire d’un film qui lança la mode des « biopics » (films biographiques) en France. Depuis, beaucoup y sont passés (Coluche, Serge Gainsbourg, Claude François, Dalida…). Et l’un des premiers à faire un ramdam médiatique pas possible, pour être certain que tout le monde paye sa place. TF1 (qui co-produit) a dit d’aller le voir alors pas question de désobéir… Bienvenue chez les Ch’tis, Intouchables (« tellement intouchable que j’ai pas voulu y toucher »… Une fois n’est pas coutume, permettez-moi de citer ici le par ailleurs fort peu recommandable Alain Soral) et The artist suivront dans cette voie.
C’est l’histoire de notre « Gégé » national qu’a encore réussi à se caser dans une superproduction internationale (France – Grande-Bretagne – République tchèque), même l’espace d’une dizaine de minutes.
Et elle meurt, à la fin ? Il ne vous aura pas échappé que oui, personne n’étant immortel… Et jeune, en plus, à 47 balais, alors qu’elle en paraissait vingt de plus.
Dope : oui
Femme à poil : non (ou peut-être au bordel, à voir)
Up 👍:
- l’aspect « déconstruit » du film (flashbacks, ellipses) en a gêné certains mais j’ai trouvé ça plus original qu’un récit linéaire
- le plan-séquence de l’annonce de la mort de Cerdan, pas mal
- la bande originale, évidemment mais je ne suis pas objectif, j’adore Piaf
- des séquences « tire-larmes » (la séparation de Piaf enfant et la prostituée « Titine », jouée par Emmanuelle Seigner ; l’interview sur la plage) et quelques « punchlines » (« Vous êtes une grande artiste » - « C’est parce que j’ai mis les talons ») efficaces
Down 👎:
- des scènes qu’on croirait tirées des Misérables et d’autres involontairement drôles (le final où Cotillard ressemble presque davantage à Bozzo le clown ou à Robert Smith des Cure qu’à Piaf)
- oui, Piaf était une junkie pochtronne parfois imbuvable (ah ah) mais cet aspect est un peu trop appuyé et les moments dramatiques de son existence surreprésentés
Toujours pas vu. Il faut dire que l'engouement autour du film et de Marion Cotillard à l'époque de sa sortie m'avait quelque peu agacé. Mais au vu des critiques que tu formules notamment à la fin de ton article me donne finalement envie de rattraper mon retard. Le coup de ''Bozzo le Clown" surtout. Avec un peu de chance, je me ferai une belle barre de rire...
RépondreSupprimerFilm très commercial mais comme je disais, je ne suis pas objectif, j'aime Piaf et je suis relativement friand des "biopics" (enfin, selon le personnage).
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