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samedi 13 septembre 2025

Le sauvage (1975), de Jean-Paul Rappeneau

 

C’est l’histoire de Nelly (Catherine Deneuve), une femme à problèmes qui, à Caracas, cherche à échapper à son futur époux Vittorio (Luigi Vannucchi), qu’elle a abandonné peu avant le mariage prévu et à son ancien patron Alex (Tony Roberts), à qui elle a volé un tableau de Toulouse-Lautrec. Dans sa fuite, elle croise le chemin de Martin (Yves Montand), un homme bourru et solitaire, ancien « nez » renommé et désormais maraîcher sur une île déserte.

« Entertainment » à la française, évidemment « daté », mené tambour battant par le plus américain (avant l’arrivée de Besson) des cinéastes français, Jean-Paul Rappeneau (son goût pour les comédies US et le jazz). Un type très intéressant, réalisateur toujours en mouvement, vif en interview, là où André Téchiné, pourtant plus jeune d’une dizaine d’années, nous endort avec ses « et… euh… euh… » à répétition (enfin, ne nous moquons pas des défauts de langage et autres tics d’élocution…). On pense à un croisement entre La chèvre et un Belmondo de la même époque, entre comédie et aventures. Je pensais ne jamais pouvoir voir la poitrine dénudée de notre Catherine nationale, c’est désormais chose faite. Montand, c’était l’une des trois idoles de mon défunt père, avec Mitterrand et Ferré, Tapie et Hervé Vilard pas loin derrière (quand je dis « idole », c’est le terme exact, c’est-à-dire que ça allait jusqu’à l’imitation de la voix, des mimiques…). Très bon comédien (quoique parfois cabotin, comme d’autres) et showman d’exception certes, mais musicalement trop éloigné de ma génération pour que je puisse adhérer et je n’aime pas du tout le bonhomme, bien cerné par Desproges (un tacle du style « Communiste pour pas un rond dans sa jeunesse, il est devenu anti-communiste pour 15000 francs un soir sur TF1 »), capable de présenter en 1984 Vive la crise !, l’émission phare du tristement célèbre « tournant de la rigueur » et de sauver son âme in extremis en chantant pour les Restos (quoique, c’est parfaitement complémentaire puisque ces derniers constituèrent pour l’Etat la sous-traitance de la misère par la « charité nationale »). Rappeneau nous informe dans les bonus combien ce grand égocentrique fût « pète-burnes » pendant le tournage, refusant de courir derrière Catherine. La différence d’âge de 22 ans entre les deux protagonistes (lui 54 ans, elle 32) ne choque pas. Dans l’autre sens, cela aurait été plus visible, sans doute, au risque de m’attirer les foudres des féministes les plus radicales, parce que la beauté physique est moins capitale et périssable chez l’homme que chez la femme. Pour en revenir plus précisément au film, il s’agit donc d’une comédie aventuro-romantique bien enlevée, parfois outrancière (l’ex-futur mari italien qui fout le boxon partout où il passe dans le but de retrouver la fuyarde) et « irréaliste » (sérieux, quel homme normalement constitué refuserait de vivre sur son île avec une aussi belle « plante », ce qui est la position initiale de Montand ?) avec malgré tout quelques baisses de rythme bien naturelles. Grand succès à sa sortie et faisant désormais figure de « classique », on retrouve, bien des années après, quelques traces du film jusqu’à Hollywood (A la poursuite du diamant vert, Six jours, sept nuits), preuve de sa bonne idée de départ. 

samedi 30 août 2025

Rois & Reine (2004), d’Arnaud Desplechin

 

« Et alors, quand vous baisez, c’est comment ? » - « Il jouit assez vite. Moi aussi, d’ailleurs. »

C’est l’histoire de Nora (Emmanuelle Devos) et de son ancien amant Ismaël (Mathieu Amalric). La première s’apprête à se marier et propose au second, interné de force dans un hôpital psychiatrique, d’adopter son fils Elias, qu’elle a eu avec Pierre, qui s’est suicidé avant sa naissance.

A priori très négatif sur Desplechin : cinéma intello qui plait aux « Zinrocks » et à « Téléramasse », mais n’hésitant pas à « s’encanailler » pour faire « peuple » (faire dire au moins une fois « cul », « bite » ou « je t’encule » à un personnage et un peu de hip-hop dans la B.O, chorégraphie d’Amalric incluse, parce que « la culture, c’est l’ouverture d’esprit, man »). Mais faut quand même goûter pour pas mourir idiot. Alors autant choisir un « acclamé », comme ce Rois & Reine qui affiche fièrement ses prix en couverture : prix Louis Delluc et Méliès (on ne sait pas où, quand et par qui sont décernés ces prix mais pas grave) et César du Meilleur acteur pour Amalric. Premier souci, le film fût l’objet d’une polémique : Desplechin aurait utilisé, à son insu, des éléments de la vie privée de l’actrice Marianne Denicourt, qui fût sa compagne dans les années 90, pour construire le personnage de Nora. Procédé malhonnête et illégal, qui poussera Emmanuelle Béart et Juliette Binoche, entre autres, à refuser ce rôle. C’est finalement Emmanuelle Devos qui s’y colla. L’actrice a ici une voix de petite fille, peut-être est-ce sa voix naturelle mais comme elle a le premier rôle, ça m’a sauté aux oreilles. Mettons fin au suspense, ce film fût un supplice à quasiment chaque scène et il dure près de deux heures trente. Il s’agit bien d’un film français de ce genre-là : tous les personnages ou presque fument à chaque plan (même Deneuve en psy dans son cabinet !) et on a un mal fou à comprendre ce qu’ils disent (la palme à Hippolyte Girardot), certains prenant même un malin plaisir à chuchoter. C’est un film sur « un enfant, il a besoin d’une maman mais aussi d’un papa pour se construire » et « la vie, c’est compliqué et pas facile, la famille, toussa, mais c’est quand même vach'ment bien », truffé de références psychanalytiques et littéraires pour faire intelligent et de scènes lunaires (outre celle d’Amalric dans sa séance de « street dance », une autre où dans la boutique de son père, ils neutralisent trois jeunes pourtant armés… Risible). Paradoxalement, alors qu’elle va se marier et qu'il est interné, c’est avec lui qu’on « rigole » et avec elle qu’on pleure. Car faut dire que son père est victime d’un cancer foudroyant. Cela a d’ailleurs donné lieu à la seule scène, très dure, qui m’ait touché : celle où, alors que son père vient de mourir, elle tombe sur ses derniers écrits, faisant part de sa haine envers elle, qu’il trouvait égoïste, trop fière et distante et avouant qu’il aurait préféré que les rôles soient inversés, que ce soit elle qui meure d’un cancer (sympa, le daron…). Rien d’autre à sauver, il va sans dire qu’il n’y aura pas d’autre Desplechin sur ces pages, pas de temps à perdre.

lundi 25 août 2025

Le dernier métro (1980), de François Truffaut

 

« Tu es belle. Si belle que te regarder est une souffrance. »

C’est l’histoire de la troupe du théâtre Montmartre, sous la France occupée de 1942. Marion Steiner (Catherine Deneuve) en assure la direction depuis l’exil en Amérique de son mari juif allemand Lucas (Heinz Bennent) et Jean-Loup Cottins (Jean Poiret) met en scène la pièce norvégienne La Disparue, jouée notamment par un jeune acteur prometteur récemment engagé, Bernard Granger (Gérard Depardieu).

Fun fact : Le dernier métro (que la population s’empressait de prendre pour rentrer avant minuit, heure du couvre-feu) débute par un travelling où l’on voit Depardieu (ab)user de sa « liberté d’importuner » et se livrer au harcèlement de rue sur Andréa Ferréol, qui repousse ses avances avec humour. Je ne sais pas s’il était déjà comme ça à l’époque mais il n’a pas trop dû se forcer… A ce moment-là dans le film, il ignorait que Ferréol était la décoratrice de la pièce dans laquelle il allait se faire engager. Bon, sinon, encore un énième film ayant pour thème ou (ici) toile de fond l’Occupation allemande lors de la WWII. Mais il s’agit avant tout d’une histoire d’amour (entre Deneuve et Depardieu, of course) et d’un hommage au théâtre, l’une des rares distractions, avec le cinéma, de la population à l’époque. Co-recordman du nombre de Césars avec Cyrano de Bergerac (dix statuettes remportées sur douze nominations), dont les cinq principaux (meilleurs film, scénario, réalisateur, acteur et actrice, comme le Amour d’Haneke trente-deux ans plus tard), avec son duo vedette Deneuve / Depardieu et Truffaut et son équipe à la réalisation, Le dernier métro ne pouvait décemment être une « couille » et effectivement, il est très loin d’en être une. Les décors extérieurs sont toutefois un peu « cheap ». Chef d’œuvre, quand même pas (terme galvaudé, de toute manière) mais bon film (à minima), assurément. Et tant pis si Truffaut a fini par faire ce contre quoi il s’inscrivait à ses débuts (les films « académiques »)...

Le lieu du crime (1986) / Les innocents (1987), d’André Téchiné

 

« Dans la vie, on n’a pas l’choix : ou on est ivre, ou on est triste. » (Jean-Claude Brialy dans Les innocents)

Deux Téchiné pour le « prix » d’un. Mais quelle mouche m’a donc piqué pour que je m’inflige la filmographie de ce cinéaste, à priori à mille lieues de mes préoccupations ? C’est que ce gars-là est considéré par ses pairs comme un « géant du cinéma français »… Et de fait, la liste des comédiennes et comédiens qu’il a eu sous ses ordres a de quoi donner le tournis : Moreau (Jeanne), Pisier, Depardieu, Adjani, Brialy, Huppert, Dewaere, Trintignant (Jean-Louis), Binoche, Wilson (Lambert), Lanoux, Darrieux (Danielle), Bonnaire, Noiret, Béart (Emmanuelle), Vincent (Hélène), Auteuil, Magimel, Amalric, Blanc (Michel), Dussollier, Bouquet (Carole), Canet and, last but not least, l’un des derniers mythes français, Catherine Deneuve, qu’il dirigera à pas moins de huit reprises. Soit une bonne partie du « gratin » du cinéma hexagonal. Il révéla aussi Elodie Bouchez, Wadeck Stanczak, Pascal Greggory, Gaël Morel, Manuel Blanc, Stéphane Rideau ou encore Gaspard Ulliel. Nous nous trouvons là dans du cinéma d’auteur qui construit une « œuvre », ayant pour principaux thèmes les amours impossibles (ou contrariés), les rapports familiaux, l’homosexualité (Téchiné l’est lui-même), le tout parsemé (conjointement ou au choix) de faits divers, de considérations politico-sociales, de fragments autobiographiques et de scènes de nu ou de sexe gratuites faussement « provoc ». Ceci posé, ces deux films, mineurs et aux scénarios abracadabrantesques, ne valent pas tripette. Dans Le lieu du crime, Catherine Deneuve, mère d’un garçon au caractère difficile, s’éprend d’un fugitif évadé de prison (Wadeck Stanczak) qui avait racketté mais aussi sauvé celui-ci en tuant son complice. Quant à Les innocents, il voit la surdouée précoce Sandrine Bonnaire (alternant toujours regard ombrageux et sourire éclatant), pourtant à la base pas attirée par les hommes, tomber amoureuse simultanément de deux jeunes hommes, un « beur » (le futur cinéaste Abdellatif Kechiche, qui nous montre ses « attributs ») et un militant d’extrême-droite repenti (Simon de La Brosse) qu’il a tabassé pour se venger d’un incendie raciste auquel ce dernier avait participé et qui avait occasionné des brûlures au visage d’un membre de sa communauté. Bref, deux histoires hautement improbables. Ah, l’amûûûûr, toujours l’amûûûûr…

samedi 26 juillet 2025

Les voleurs (1996), d'André Téchiné

 

C'est l'histoire de deux frères, que tout oppose et qui se détestent. Et pour cause : l'un, Alex (Daniel Auteuil), est flic tandis que l'autre, Ivan (Didier Bezace), est à la tête d'un gang de voleurs de voitures. Ils ont une liaison avec la même femme, Juliette (Laurence Côte), une jeune délinquante, qui entretient aussi une relation avec Marie (Catherine Deneuve), une prof de philo divorcée. Un soir, un vol organisé par la bande et auquel participe Juliette, contre l'avis de son frère et complice Jimmy (Benoît Magimel), tourne mal et Ivan est abattu. Alex, très mal vu dans sa famille, va mener l'enquête.

Boudiou, les Sarde (Alain à la production, quelques ennuis avec la Justice et Philippe à la musique), ils en ont fait une chiée, de films... Alors là, nous sommes dans la série des films « à quoi ça sert ? ». Pas vraiment de « message », juste une histoire pas trop mal troussée mais sans grand éclat. Laurence Côte baise avec tout le monde et nous montre sa touffe, à la pilosité fournie, ce n'est pourtant pas un sex-symbol... Auteuil, lui, nous montre son fessier (Magimel un peu aussi), après sa partie de jambes en l'air avec la susnommée (ils font ça dans une chambre d'hôtel fenêtres grandes ouvertes. Quand bien même les bâtiments alentours sont relativement lointains, cela se fait-il ?). Par contre, vous ne verrez évidemment pas la paire de loches de Miss Catherine, cachée par Côte lors de leur scène dans une baignoire. Bon, les chattes, les fesses, les seins, t'as rien d'autre à nous causer, ducon ? Ben, pas grand-chose, non. Le film comporte des flashbacks et adopte tantôt le point de vue (voix off) d'Auteuil, tantôt celui de Justin (un jeune d'une dizaine d'années et qui a la tronche de Mark Hollis, feu leader de Talk Talk : coupe au bol, air triste et oreilles décollées), le fils du trafiquant et frère d'Auteuil. Il y a un court passage dans ma ville de Marseille et c'est là où Téchiné voulait faire son film. Mais n'y ayant pas eu ce qu'il souhaitait, il s'est rabattu sur Lyon. C'est ce qu'on apprend, entre autres, dans la laborieuse interview « deux de tension » du réalisateur (des « euh » tous les trois mots...) en bonus du DVD. Bref, Téchiné, pour l'instant, c'est pas glorieux. J'espère avoir plus de chance avec Les Sœurs Brontë, Rendez-vous, J'embrasse pas, Ma saison préférée (Auteuil et Deneuve, encore) et Les roseaux sauvages...

lundi 21 juillet 2025

Hôtel des Amériques (1981), d’André Téchiné

 

« J’aimerais qu’on s’perde et que personne ne nous r’trouve… »

C’est l’histoire d’Hélène (Catherine Deneuve), anesthésiste, qui, un soir, fatiguée au volant, renverse accidentellement Gilles (Patrick Dewaere) dans une rue de Biarritz. A l’occasion de cette rencontre, Gilles va très vite être séduit par le charme fou d’Hélène et être troublé par son comportement. Celle-ci cache en effet un profond traumatisme suite à une précédente histoire d’amour.

Allez, on commence un petit cycle Téchiné, sans forcément... s’échiner (hi hi). Alors dans les séries « ça n’arrive jamais dans la vie mais au cinoche, oui » (le mec qui s’accroche à la nana qui l’a renversé) et « suis-moi j’te fuis, fuis-moi j’te suis », ce film se pose un peu là. On passe de l’appartement à l’hôtel, de la gare au café-restaurant, de l’hôpital à la maison de campagne. Et comme souvent, on ne comprend clairement qu’à peu près deux tiers des dialogues. Du coup, ça devient emmerdant à partir d’environ soixante-dix minutes et il en reste encore vingt derrière. Mais y’a Cathy et Patrick, même s’ils récitaient l’annuaire, ce serait immanquable. Et Biarritz qui, à l’instar de Toulon ou Nice, offre une remarquable constance de ville de droite (et on comprend pourquoi : putain de vue sur la plage et la mer, pour les bâtiments attenants… Le prix du mètre carré, ça doit « douiller »).

lundi 23 juin 2025

Répulsion (1965), de Roman Polanski

 

C’est l’histoire de Carol (Catherine Deneuve), jeune femme belge manucure à Londres, comme sa sœur Helen (Yvonne Furneaux) avec qui elle vit dans un grand appartement. Très introvertie, fuyante, elle repousse les avances de Colin (John Fraser), un homme rencontré par hasard et qui la courtise. Elle n’est pas à l’aise non plus avec la liaison qu’entretient sa sœur avec Michael (Ian Hendry), un homme marié. Un jour, ceux-ci partent en voyage une quinzaine de jours en Italie et laissent Carol seule dans l’appartement.

Allez, on reste chez les dingues… Second film de Polanski, après Le couteau dans l’eau de 1962. Petit budget (dépassé) et grand succès (Ours d’argent à la Berlinale). Entre drame psychologique et film d’épouvante, on pense bien sûr à Hitchcock mais aussi à Clouzot (le mort dans la baignoire pleine, comme dans Les diaboliques). Deneuve n’a pas dû trop peiner à apprendre son texte, vu qu’elle est mutique la plupart du temps. Ce qui s’avère d’ailleurs parfois un peu chiant (surtout au début) mais qui in fine colle parfaitement à son personnage sombrant peu à peu dans la folie la plus totale. « Jumpscares » (hallucinations) savamment dosés. Le noir et blanc atténue à peine la sauvagerie des deux meurtres commis par la jeune femme sévèrement dérangée. B.O jazz rétro en parfaite adéquation avec l’époque. Vu et approuvé, malgré quelques légères longueurs et une ambiance un peu pesante.

vendredi 6 juin 2025

Indochine (1992), de Régis Wargnier

 

C’est l’histoire de l’Indochine française sur trois décennies, des années 20 jusqu’aux accords de Genève de 1954 qui scelleront son indépendance et la fin de l’occupation coloniale française. C’est aussi l’histoire d’Éliane (Catherine Deneuve), à la tête d’une exploitation de plantations d'hévéa, qui tombe amoureuse d’un beau lieutenant de la marine française, Jean-Baptiste (Vincent Perez). Mais sa fille adoptive (Linh-Dan Pham) aussi…

Oscar du meilleur film étranger et cinq César (dont celui de la meilleure actrice pour Catherine Deneuve) pour cette fresque épique qui m’aura émotionnellement « essoré », moi qui suis pourtant plutôt rétif aux films historiques (on a tous nos préjugés et nos « œillères »). Inutile de préciser que les décors naturels sont magnifiques (la baie d'Along). Le film sait surligner ses scènes poignantes (prévoir son paquet de kleenex...) d’une ample musique orchestrale, ce qui a dû contribuer à plaire aux « Ricains ». Après Cyrano de Bergerac, Vincent Perez enchaine avec une autre grosse production à succès (il récidivera deux ans plus tard avec La Reine Margot. De quoi vous « blinder » une carrière…). On ne fait plus de films français comme ça de nos jours, on n’oserait plus (Le comte de Monte-Cristo ? Pas vu mais entre « Cathy » et Pierre Niney, mon choix est vite fait).

mardi 15 avril 2025

Tristana (1970), de Luis Buñuel

 

C’est l’histoire de Tristana, une jeune orpheline vivant à Tolède (Espagne), sous la tutelle de son oncle Don Lope. Cet aristocrate aux idéaux anarchistes a néanmoins des principes assez rigides… dont il s’exonère lui-même. Ainsi, il séduit Tristana et lui conseille de vivre librement, en dehors du mariage. Un jour, elle rencontre un jeune peintre italien et ils tombent amoureux.

Y’a qui dedans ? Notre Catherine Deneuve nationale, dans le rôle-titre, retrouve Buñuel après Belle de jour. Fernando Rey, lui, l’aura rarement quitté puisqu’il est rien de moins que l’acteur fétiche du réalisateur espagnol (puis mexicain) et incarne Don Lope. L’Italien Franco Nero complète le trio d’acteurs principaux en interprétant le jeune peintre.

Et c’est bien ? Soyons clair, je n’ai aucune connaissance technique et artistique sur le cinéma, je me contente simplement de donner mon ressenti, forcément subjectif, sur les œuvres, fruit de ma sensibilité, mon histoire voire mon humeur. Je dirais donc que cette histoire m’a suffisamment intéressé, à défaut de me captiver. L’atmosphère générale n’est pas des plus gaies. Les opinions du cinéaste, très marquées à gauche (anti-cléricalisme, notamment), percent via les propos de Rey (l’oncle aristocrate). « Cathy » est assez peu mise en valeur (coiffure, vêtements… Elle finit même amputée d’une jambe !), sauf lors d’une scène où elle exhibe sa poitrine (ne rêvez pas : on ne voit rien) au balcon à la vue d’un jeune sourd-muet médusé. Sinon, c’est un trio amoureux compliqué, le caractère et les sentiments des protagonistes évoluent. C’est assez sombre, dans l’ensemble (ah oui, je l’ai déjà dit). Spoiler : cette Tristana, finalement, c’est une connasse…😄

Béquilles : oui

Cloches : oui

Femme à poil : on aimerait bien mais non

dimanche 16 mars 2025

Belle de jour (1967), de Luis Buñuel

 

C’est l’histoire d’une nana insatisfaite sexuellement par son mari et sujette à des fantasmes masochistes. Ayant pris connaissance de l’existence d’une maison close, elle s’y présente et commence à y faire des « passes » mais uniquement de 14 à 17 heures, ce qui lui vaudra le surnom de « Belle de jour ». Mais certaines rencontres vont bouleverser cette nouvelle vie.

C’est l’histoire du film que Jean-Claude Roy, alias Patrick Aubin, parodiera pour son porno Les après-midi d'une bourgeoise en chaleur de 1980, avec Cathy Stewart dans le rôle-titre.

Y’a qui dedans ? Notre Catherine Deneuve nationale comme héroïne, Jean Sorel dans le rôle de son mari, Michel Piccoli dans celui d’un ami du couple et épris de la dame et Geneviève Page (décédée à la dernière Saint-Valentin, 97 piges aux fraises) comme tenancière du bordel. On reconnait aussi Françoise Fabian en prostituée et Francis Blanche parmi les clients.

Dites donc, Monsieur Buñuel, vous n’auriez pas un petit problème avec la gent féminine, par hasard ? Non parce qu’entre Cet obscur objet du désir et ici, qu’est-ce qu’elles se prennent… Seau d’eau, gifles ou boue dans la tronche, coups de fouet, viol (suggéré), insultes (« sacs à m…. »)… Peines de cœur ? Absence du père et enfance passée avec môman ? C’est ce que nous verrons lors de la prochaine séance. Carte Vitale, je vous prie. Cela vous fera 55 euros. Espèces ou carte bleue ?

Fouet : oui

Calèche : oui

Femme à poil : presque (Catherine nue sous un voile noir, on ne voit donc pas grand-chose…)

Up 👍: scénario original

Down 👎: puisqu’il faut dire quelque chose… La scène d’ouverture, fantasmée et assez dure, où Cath’ se fait violenter par deux types à la demande et sous les yeux de son mari (j’ai du mal avec la violence envers les femmes ou les enfants. Juste un petit mauvais moment à passer…)