C’est l’histoire d’un écrivain
(James Caan), auteur de romans « à l’eau-de-rose » avec sa saga Misery,
qui désire réorienter sa carrière vers des histoires plus sérieuses en faisant
mourir l’héroïne de cette série à succès. Victime d’un grave accident de
voiture lors d’une tempête de neige, il est recueilli par une infirmière (Kathy
Bates) se déclarant sa plus grande admiratrice dans sa maison isolée. Mais lui
faisant part de ses nouveaux desseins, celle-ci ne l’entend pas de cette
oreille…
Adaptation du roman éponyme de Stephen King, le succès était quasi-assuré avec un tel script. Sans surprise, la prestation très « Actors Studio » de Kathy Bates dans le rôle de cette infirmière complètement chtarbée lui valut l’Oscar de la meilleure actrice. La grande Lauren Bacall interprète la productrice de l’écrivain. Il a bien fallu faire quelques concessions avec le réalisme : la convalescence de l’écrivain paraît bien longue (certes, il n’était pas à l'hôpital…) et on ne peut pas dire que ciel et terre soient remués pour le retrouver, malgré sa célébrité (seul un couple de shérifs âgé part à sa recherche). Mais le véritable point noir du film reste son final, qui verse malheureusement dans le « grand-guignol » avec son « jump scare » attendu. Dommage, nous n’étions pas loin de l’éclatante réussite.