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vendredi 27 juin 2025

Le bal des casse-pieds (1992), d’Yves Robert

 

C’est l’histoire d’Henry (Jean Rochefort), vétérinaire de son Etat, confronté à une cohorte de casse-pieds : la sœur envahissante (Hélène Vincent), le propriétaire des chiens qu’il soigne (Jean Carmet), désireux de l’inviter coûte que coûte dans sa maison de campagne, l’ami qui ne manque jamais de lui faire part de ses déboires amoureux (Jacques Villeret)… Dans cet enfer, une étincelle pourtant, prenant les traits de Louise (Miou-Miou), rencontrée lors d’un accident de la route avec un autre de ces pénibles.

On prend les mêmes (Yves Robert à la réalisation, Jean-Loup Dabadie aux scénario et dialogues et le quatuor Rochefort – Lanoux – Brasseur – Bedos à l’interprétation) mais est-ce qu’on recommence ? Si on veut mais avec beaucoup moins de bonheur que le diptyque Un éléphant ça trompe énormément / Nous irons tous au paradis. Film construit comme une suite de sketches mais racontant néanmoins une histoire, centrée autour de Rochefort. Un Rochefort bien entouré puisqu’on a quasiment une star (ou en devenir : Lemercier, Timsit) par rôle, même s’il dure cinq minutes (Miou-Miou, Villeret, Carmet, Vincent, Lanoux, Brasseur, Yanne, Piccoli, Bedos, Bacri et même la chanteuse Véronique Sanson, n’en jetez plus !). Un peu comme, dans un genre différent et encore avec Rochefort, pour le Ne le dis à personne de Guillaume Canet en 2006 (« tant et si bien que Depardieu ou Auteuil menacent à chaque instant de surgir dans la peau d’un flic, d’un gangster ou d’un piéton », Chronicart 😄). De quoi attirer du monde dans les salles obscures (un peu plus d’un million trois cent mille entrées). Malheureusement, bien qu’on prenne plaisir à retrouver ces acteurs pour la plupart attachants, le film est globalement plutôt faible, a pas mal vieilli et a recours à des ressorts comiques assez usités. Dommage.

lundi 16 juin 2025

Soigne ta droite (1987), de Jean-Luc Godard

 

C’est l’histoire… euh… de plusieurs personnages qui cherchent leur place sur terre (Une place sur la Terre est d’ailleurs le sous-titre du film) et du groupe Les Rita Mitsouko qui cherche le bon son en studio pour son album The No Comprendo. Enfin, j’crois qu’c’est ça…

Alors là, je m’excuse mais… quelle merde ! Jamais vu une connerie pareille… Godard m’avait déjà bien « niflé » avec son Mépris. Le gars sait faire de beaux plans, c’est indéniable (le caméraman sur son travelling à Cinecittà en ouverture, le cul de « B.B », la villa Malaparte à Capri…) mais Bardot était insupportable et l’histoire sans intérêt (Piccoli et la miss qui se chamaillent pendant des plombes en se baladant de pièces en pièces dans leur appartement). Y’avait au moins la superbe musique de Georges Delerue et son Thème de Camille pour faire passer la pilule. Bon, ici, y’a les Rita. Vous ai-je déjà fait part de l’admiration définitive que je voue à ce duo et en particulier à sa chanteuse Catherine Ringer (petit aperçu de son talent sur cette ébouriffante prestation télé de 2001) ? Et bien voilà, c’est fait. L’un des rares groupes ou artistes pop-rock français de l’époque moderne, avec Gainsbourg, Bashung et deux ou trois autres, à pouvoir à peu près soutenir la comparaison avec les anglo-saxons ou en tous cas à ne pas nous foutre complètement la honte vis-à-vis d’eux. A la fois « grand public » et artisanal dans sa manière de fonctionner et de composer, d’une grande originalité et crédible dans tous les genres abordés (pop, rock, funk, électro, world ou même valse musette). Souci, comme on les voit ici en plein processus créatif, on n’entend que des extraits de leurs morceaux, réduits à l’état de maquettes (surtout l’archi-connu C’est comme ça). Le reste est tout simplement inracontable : voix off débitant un pensum philosophique et scènes incompréhensibles. Villeret danse avec une femme à poil, regarde la regrettée Pauline Lafont (son avant-dernière apparition cinématographique) jouer au golf ou est le prisonnier d’un flic interprété par Rufus dans un train. Michel Galabru joue un amiral d’aviation lisant dans son cockpit un ouvrage intitulé Comment réussir son suicide (pas forcément ce titre mais l’idée est là). Quant à Godard, il s’amuse à faire le con dans le rôle principal de l’Idiot, titre du roman de Dostoïevski dont le film s’inspire. L’auto-dérision étant souvent la plus sûre marque de la prétention la plus absolue, rien d’étonnant à cela…

jeudi 20 mars 2025

Les acteurs (2000), de Bertrand Blier

 

« C’est la réplique qui est magnifique. Il suffit de la dire. »

C’est l’histoire d’acteurs (comme le titre l’indique) et des grands, du « brutal », comme dirait l’autre, qui se rencontrent, se parlent d’eux et de leur métier. Et c’est tout ? Oui.

Y’a qui dedans ? La plupart (pas tous : manquent Noiret, Rochefort et d’autres, sans doute) des plus grands acteurs français encore de ce monde à l’époque du tournage (1999/2000). Quasiment que des mecs, très peu de nanas (essentiellement Dominique Blanc et Josiane Balasko). Du coup, pour cette fois, le corps féminin n’est pas considéré comme un « libre-service »…

Et c’est comment ? Décevant. On ne peut franchement pas dire qu’on se fend la poire à s’en décrocher la mâchoire. Serrault et « Bébel » cabotinent, Delon fait un bref monologue, Marielle fait du Marielle et Galabru n’a aucun texte (!). Faut même se farcir « l’amicale Macroniste » (Arditi / Berléand)… J’ai bien aimé Brialy et Claude Rich, par contre. Il y a bien quelques répliques qui font mouche mais rien n’accroche sur la longueur, la dérision de commande tombe à plat et ça ne raconte rien, ou pas grand-chose. Du gâchis.

Fauteuil roulant : oui

Pot d’eau chaude : oui

Femme ou homme à poil : non

Up 👍: quelques répliques et acteurs qui se sortent de la « grisaille » ambiante

Down 👎: manque de drôlerie et d’intérêt