C’est l’histoire de Maxime (André
Dussollier) et Stéphane (Daniel Auteuil), deux amis luthiers. Maxime tombe
amoureux de l’une de leurs clientes, la jeune violoniste Camille (Emmanuelle
Béart). Mais très vite, celle-ci est profondément troublée par la personnalité
et le comportement de Stéphane.
Le cinéma français bourgeois comme il allait dans les années 90, c’est-à-dire quand même mieux que maintenant. Avant-dernier Sautet et second volet (après Quelques jours avec moi et avant Nelly et Monsieur Arnaud) de sa trilogie du « renouveau » (changement de scénaristes, de génération d’acteurs et de thématiques). Mais toujours d’un grand classicisme. Un Resnais, par exemple, est beaucoup plus inventif et fantaisiste dans ses plans et sa mise en scène. Emmanuelle Béart a appris à jouer du violon pour l’occasion. Elle était aussi à l’époque en couple à la ville avec Daniel Auteuil. Ce dernier trouve dans ce rôle d’homme taciturne, mystérieux et manipulateur un bon galop d’entraînement pour celui, fort semblable, qu’il interprètera dix ans plus tard dans L’adversaire. Enième variation autour du thème du triangle amoureux, qui nous épargne au moins les traditionnelles scènes de cul qui ne servent pas forcément à grand-chose.