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vendredi 18 avril 2025

Delicatessen (1991), de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet

 

C’est l’histoire de Louison, joueur de scie musicale et ancien clown, qui se fait embaucher comme « homme à tout faire » au sein de l’enseigne Delicatessen, dans une France post-apocalyptique. Le lieu abrite notamment un boucher peu commode et des fabricants de « boîtes à meuh ». Notre homme va tomber amoureux de la fille violoncelliste du boucher. Pendant ce temps, les « Troglodistes » (des rebelles ne mangeant pas de viande) s’activent dans les égouts.

Y’a qui dedans ? Des acteurs fétiches de Jeunet : Dominique Pinon (Louison), Jean-Claude Dreyfus (le boucher), Rufus, Ticky Holgado. Et Marie-Laure Dougnac (la violoncelliste) et Karin Viard.

Et c’est bien ? Belle surprise. Pas grand fan de Jeunet, dont j’ai vu Alien, la résurrection, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain et Un long dimanche de fiançailles et que je trouve un poil surcoté, à l’image d’un Luc Besson, avec qui il partage velléités internationales et univers « poétique » versant parfois dans la naïveté. Mais cette première (co)réalisation (avec son compère Caro) est plaisante. La grande affaire du film, novateur pour l’époque, ce sont bien évidemment son esthétique et ses décors, entre rétro (on pense à une France des années 40 et ses restrictions) et univers de science-fiction (les rebelles dans les souterrains). Mais aussi ses personnages, à tout le moins loufoques : un ancien clown joueur de scie musicale, des fabricants de « boîtes à meuh », un boucher qui vend de la chair… humaine, un éleveur de grenouilles… Vivant tous tant bien que mal dans un immeuble insalubre et dans de biens modestes conditions. Malgré ce cadre plutôt sombre, l’humour perce plus d’une fois. Comme quand une locataire dépressive cherche désespérément à organiser son suicide à l’aide d’ingénieux procédés mais échoue à chaque fois du fait d’interventions humaines ou d’évènements inopinés. Ou lorsque le coït de Dreyfus (montré sous forme d’un lit qui grince sous ses « coups de boutoir ») est cadencé à d’autres mouvements cycliques (une femme qui bat son tapis pour le dépoussiérer, un homme qui regonfle la roue de son vélo, Pinon qui peint le plafond avec un rouleau…) jusqu’à l’orgasme. Quant au final, il s’avère spectaculaire et particulièrement… humide.

Coutelas-boomerang : oui

Hachoir : oui

Femme à poil : non

vendredi 14 mars 2025

Brazil (1985), de Terry Gilliam

 

C’est l’histoire d’un type sans ambition, coincé entre une mère interventionniste et son emploi au sein du Ministère de l’Information d’un Etat totalitaire dirigé par les machines. Ses rêves, dans lesquels il se transforme en super-héros au secours d’une fée en danger, lui permettent de s’échapper de ce morne quotidien. Mais un jour, dans le cadre de la résolution d’une erreur administrative, il tombe sur la femme de ses rêves.

C’est avec qui ? Des pas ou peu connus : Jonathan Pryce dans le rôle du héros, Katherine Helmond dans celui de sa mère et Kim Greist dans celui de l’élue de son cœur. Mais aussi Bob Hoskins, Michael Palin (oui, le Monty Python bègue d’Un poisson nommé Wanda) et Robert De Niro (toujours bizarre de le voir ailleurs que dans un polar mafieux).

Et c’est bien ? La critique, visionnaire, de ce monde dystopique, déshumanisé, standardisé et mercantile et de l’absurdité de la complexité bureaucratique qui l’accompagne donne lieu à quelques scènes réjouissantes de drôlerie. Viennent s’y greffer une banale amourette et une tentative de rébellion « terroriste ». Par contre, les effets spéciaux et les décors en carton-pâte ont pris un sacré coup de vieux derrière les oreilles (un peu comme dans Total Recall). C’est vrai que les années 80, comme pour la musique, ça vieillit souvent mal. Et ces ailes ridicules du héros dans les rêves…

Mouche : oui

Centrale nucléaire : oui

Femme à poil : presque (Kim Greist, assise de dos)

Up 👍: description visionnaire du monde moderne ; scènes comiques, souvent liées aux excès bureaucratiques et consuméristes

Down 👎: extrêmement daté au niveau des décors et effets spéciaux