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vendredi 23 mai 2025

Orange Mécanique (1971), de Stanley Kubrick

 

C’est l’histoire d’un jeune homme qui s’intéresse principalement au viol, à l’ultra-violence et à Beethoven (on ne peut pas se tromper, c’est inscrit sur l’affiche…). Plus précisément celle du jeune Alex et de son petit groupe de voyous qui partagent effectivement leur temps entre bagarres, agressions de clochards, vols, cambriolages, parties de « ça va-ça vient » (de baise, quoi) et sorties au bar où ils s’abreuvent d’un mélange à base de lait et de drogue. Ils s’expriment dans un argot anglo-russe du nom de « nadsat ». Lors d’une soirée qui tourne mal, Alex tue accidentellement une femme riche, se fait trahir par sa bande et est incarcéré. Pour raccourcir sa peine de prison de 14 ans, il se porte volontaire comme cobaye d’une thérapie par aversion au stade expérimental promue par le gouvernement et censée éradiquer les comportements violents.

C’est avec qui ? Malcolm McDowell joue Alex. Philip Stone (père d’Alex, également à l’affiche des deux Kubrick suivants Barry Lyndon et Shining), Patrick Magee (l’écrivain violenté), Michael Bates (le gardien de prison, qui par son phrasé, sa gestuelle, son physique et son statut, rappelle fortement le sergent-instructeur de Full Metal Jacket), Warren Clarke (Dim, l’un des membres de la bande d’Alex) et Anthony Sharp (le ministre de l’Intérieur) sont les autres principaux personnages.

Et c’est comment ? Bien mieux que dans mes souvenirs. Il y a des réputations qui ne sont pas usurpées. Malcolm McDowell donne de sa personne : tête plongée sous l’eau, yeux maintenus écarquillés à l’aide de blépharostats ou contraint de dévoiler son intimité anale au gardien de prison (scène filmée évidemment de profil, pour laquelle il a possiblement pu être doublé). Orange Mécanique (classé « X » à l’époque) est toujours aussi malaisant près de cinquante-cinq ans après sa sortie, preuve qu’il n’a pas vieilli en dehors de quelques intérieurs et vêtements kitsch. Les Valseuses, qui s’en inspire, joue « petit bras », à côté. L’habitat d’Alex, dans une banlieue délabrée et le rôle central joué par la musique classique m’invitent au parallèle avec un autre Blier, Buffet froid. Le film est une satire et une réflexion sur la morale, le libre-arbitre et les risques d’un régime totalitaire. Le « remède » ne risque-t-il pas d’être pire que le mal ? Meilleur Kubrick après Shining parmi ses six derniers (je n’ai pas vu ses plus anciens), je n’en ferai toutefois pas l’acquisition, ma DVDthèque étant limitée (deux boites à chaussures, soit 44 places ! 😄). Petite anecdote, l’affiche me fait toujours penser à la pochette de l’album (au demeurant excellentissime) Smash, sorti en 2005, du Français Jackson Fourgeaud. Et vice et versa.

Inspection anale : oui

Parties de « ça va-ça vient » : oui

Femmes (et homme) à poil : d’après vous ?