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mardi 5 août 2025

Le lauréat (1967), de Mike Nichols

 

C’est l’histoire de Benjamin, un brillant étudiant d’une vingtaine d’années (Dustin Hoffman, qui en avait dix de plus, doublé par Patrick Dewaere), qui rentre chez sa famille en Californie, histoire de passer quelques jours de vacances. A l’occasion d’une réception donnée en son honneur, Mme Robinson (Anne Bancroft), amie de ses parents, lui fait des avances. D’abord gêné, il finit par céder et ils entament une relation, se voyant régulièrement à l’hôtel. Mme Robinson a une fille, Elaine (Katharine Ross), et elle interdit formellement Benjamin de la rencontrer. Mais sur les conseils de ses parents, celui-ci va malgré tout la fréquenter et en tomber amoureux.

Je poursuis ma série Dustin Hoffman. Point de départ du « Nouvel Hollywood », bien ancré dans son époque hippie (« libération sexuelle » imminente) et « ambiancé » par les chansons du duo folk-rock Simon and Garfunkel (Nichols fera tourner Art Garfunkel dans Ce plaisir qu’on dit charnel avec Nicholson quelques années plus tard), ce Lauréat m’aura fait vivre des « montagnes russes » émotionnelles. Séduisant et amusant au début lorsque Hoffman se fait mettre le grappin dessus par Bancroft, petit décrochage en son centre, avant la fulgurance finale, où une simple réplique lancée par la fille Elaine à sa mère Mme Robinson aura suffit à me faire verser une petite larme (Hoffman remuant ciel et terre pour faire échouer in extremis le mariage de sa dulcinée, séquence forte). La magie du cinéma…

lundi 4 août 2025

Macadam Cowboy (1969), de John Schlesinger

 

C’est l’histoire de Joe Buck (l’alors « gauchiste » Jon Voight, avant un virage réac à 180 degrés, doublé en VF par Patrick Dewaere), beau jeune homme habillé en cow-boy, qui quitte son Texas natal pour New York, dans l’espoir d’y devenir gigolo. Mais très vite, il se met à déchanter face aux difficultés. Il rencontre Rico « Ratso » Rizzo (le toujours Démocrate Dustin Hoffman), petit escroc d’origine italienne, malingre, boiteux et tuberculeux. Tout les oppose mais une amitié va naître entre ces deux compagnons d’infortune.

On reprend les deux mêmes (Schlesinger / Hoffman) mais là, ça me parle davantage. Le film « pue » l’Amérique à plein nez (la reprise Everybody's Talkin' par Harry Nilsson du générique, typique). On plonge dans les bas-fonds new-yorkais avec son lot de paumés et de déshérités, pour lesquels chaque jour est un combat pour la survie. Vu qu’il est question de cul, le film fût à l’époque classé « X ». Ce qui ne l’empêcha pas de remporter trois Oscars et pas des moindres (meilleurs film, scénario et réalisateur). Boitant tel Kevin Spacey dans Usual Suspects, enchainant cigarettes et quintes de toux, Hoffman est un peu « too much » mais on reste néanmoins admiratif devant une telle performance. Pas d’issue positive pour ces « losers » (pour l’un d’entre eux, en tous cas), très loin du fameux « rêve américain », la mélancolie restera de mise. Quelques creux mais très bon.

Marathon Man (1976), de John Schlesinger

 

C’est l’histoire d’un mec, « Babe » Levy (Dustin Hoffman), étudiant (à 38 balais…) et coureur de marathon (et un peu de jupons, il se fait la suisse Marthe Keller), poursuivi par l’ancien nazi Christian Szell (Laurence Olivier) à New-York, où ce dernier s’est rendu pour récupérer des diamants. Mais que lui vaut ce courroux ? On ne sait pas trop, si ce n’est que Levy avait un frère (Roy Scheider), qu’il croyait travaillant dans l’industrie pétrolière mais qui était en réalité un agent secret du gouvernement américain et que Szell a assassiné. Evidemment, le nazi est sadique et s’adonne à de la torture sur la dentition d’Hoffman. Puis, il se rend dans un quartier juif très… commerçant afin d’y faire estimer ses diamants. Un bon polar d’époque, nerveux et (un peu) violent mais que le gars soit ancien nazi ou pas, ça change quelque chose ? Non, pas vraiment, alors à quoi ça sert ? On mettra ça sur le compte du « devoir de mémoire » (on peut comprendre que le trio Schlesinger réalisateur – Goldman scénariste – Hoffman acteur se sente concerné…)… Nazi Vs. Juifs, match retour. T’es gentil, Gunther, mais cette fois, on joue « à domicile », alors tu vas déguster (des diamants)…

mercredi 30 juillet 2025

Les chiens de paille (1971), de Sam Peckinpah

 

« Je n’sais plus du tout où j’habite. » - « Ca n’fait rien, moi non plus. »

C’est l’histoire du mathématicien américain David (Dustin Hoffman) qui s’installe dans un petit village des Cornouailles avec sa femme britannique Amy (Susan George) pour y travailler au calme. Ils vont malheureusement se trouver confrontés à l’hostilité d’un petit groupe d’autochtones, dont Charlie, ex-petit ami d'Amy.

Dans la foulée de la révolution sociétale de Mai 68, il souffle un vent de nouveauté sur le cinéma américain et européen. Macadam Cowboy, Orange Mécanique, MASH, La grande bouffe, Le dernier tango à Paris, Les valseuses… Violence, sexe et thèmes politiques s’invitent sur grand écran. Les chiens de paille fait partie de ces films ayant fait scandale à l’époque, pour sa violence et sa scène de (double) viol(s) controversée car jugée ambiguë (d’abord réticent, le personnage joué par Susan George semble ensuite plus bienveillant envers son agresseur). C’est sûr, passer d’un Téchiné ou d’un Tavernier à ça, « c’est pas la même philosophie, c’est pas la même démarche » (pour ceux qu’ont pas la « réf »…). Mais de l’eau a coulé sous les ponts et en termes de violence, le niveau ici atteint a depuis été dépassé. Il n’en reste pas moins que le film demeure toujours prenant et convaincant dans son traitement, avec une tension allant crescendo jusqu’au sanglant déferlement final où Hoffman et sa femme sont assiégés dans leur ferme par une bande à la recherche du demeuré qu’ils abritent, l’ayant accidentellement renversé une nuit de brouillard alors que les autres le tiennent pour responsable d’un meurtre. Hoffman est dans sa période faste, j’adore évidemment, même si on peut toujours « tiquer » sur la facilité consistant à incarner des personnages typés et hautement « oscarisables » (malade dans Macadam Cowboy, travesti dans Tootsie, autiste dans Rain Man…). Vu et approuvé.

vendredi 13 juin 2025

Les hommes du Président (1976), d’Alan J. Pakula

 

C’est l’histoire de deux journalistes du Washington Post (les alors très classe et charmeurs Robert Redford et Dustin Hoffman, qui ne devraient hélas pas tarder à nous quitter), adaptée du livre éponyme écrit par lesdits journalistes (toujours le sens des affaires, ces Ricains…), qui enquêtent sur le « scandale du Watergate », provoquant la démission du président Républicain Richard Nixon en août 1974.

Deux heures d’un ennui mortel… Redford et Hoffman passent littéralement leur temps à téléphoner, faire du porte-à-porte et taper leurs articles à la machine à écrire (ils sont journalistes d’investigation, quoi…). Non seulement faut bien se souvenir des noms et des rôles des protagonistes de cette ténébreuse affaire mais en plus, on ne comprend pas toujours ce qu’ils disent ou ils parlent trop vite. Bref, on n’y pige que pouic. Cela dit, ça me permet de faire des articles de plus en plus courts, c’est toujours ça de pris…