mercredi 30 juillet 2025

Les chiens de paille (1971), de Sam Peckinpah

 

« Je n’sais plus du tout où j’habite. » - « Ca n’fait rien, moi non plus. »

C’est l’histoire du mathématicien américain David (Dustin Hoffman) qui s’installe dans un petit village des Cornouailles avec sa femme britannique Amy (Susan George) pour y travailler au calme. Ils vont malheureusement se trouver confrontés à l’hostilité d’un petit groupe d’autochtones, dont Charlie, ex-petit ami d'Amy.

Dans la foulée de la révolution sociétale de Mai 68, il souffle un vent de nouveauté sur le cinéma américain et européen. Macadam Cowboy, Orange Mécanique, MASH, La grande bouffe, Le dernier tango à Paris, Les valseuses… Violence, sexe et thèmes politiques s’invitent sur grand écran. Les chiens de paille fait partie de ces films ayant fait scandale à l’époque, pour sa violence et sa scène de (double) viol(s) controversée car jugée ambiguë (d’abord réticent, le personnage joué par Susan George semble ensuite plus bienveillant envers son agresseur). C’est sûr, passer d’un Téchiné ou d’un Tavernier à ça, « c’est pas la même philosophie, c’est pas la même démarche » (pour ceux qu’ont pas la « réf »…). Mais de l’eau a coulé sous les ponts et en termes de violence, le niveau ici atteint a depuis été dépassé. Il n’en reste pas moins que le film demeure toujours prenant et convaincant dans son traitement, avec une tension allant crescendo jusqu’au sanglant déferlement final où Hoffman et sa femme sont assiégés dans leur ferme par une bande à la recherche du demeuré qu’ils abritent, l’ayant accidentellement renversé une nuit de brouillard alors que les autres le tiennent pour responsable d’un meurtre. Hoffman est dans sa période faste, j’adore évidemment, même si on peut toujours « tiquer » sur la facilité consistant à incarner des personnages typés et hautement « oscarisables » (malade dans Macadam Cowboy, travesti dans Tootsie, autiste dans Rain Man…). Vu et approuvé.

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