« C’est toutes des sacs à
foutre ! » - « Qui ça ? » - « Ben, les bonnes
femmes… »
C’est l’histoire de Steve Burns (Al Pacino), jeune policier new-yorkais qui accepte, en vue d’une promotion, la proposition du capitaine Edelson (Paul Sorvino) : infiltrer le milieu gay sado-maso, d’où sont issus deux homosexuels sauvagement assassinés par probablement un tueur en série, afin de l'arrêter.
De Friedkin, membre éminent du « Nouvel
Hollywood » (la « Nouvelle vague » U.S), j’avais bien aimé
French Connection, beaucoup moins L’exorciste, qui en profitait une fois de
plus pour humilier l’Eglise (je n’ai rien contre, bien au contraire, à
condition que les deux autres grandes religions monothéistes « prennent »
elles aussi de temps en temps, ce qui n’arrive pour ainsi dire jamais). Quant à
Jade, c’était juste une efficace série B surfant sur la mode du thriller
érotique lancée par l’indépassable en la matière Basic Instinct. Ici encore, le
scandale et la controverse sont de rigueur puisque le film nous plonge dans les
bas-fonds du milieu gay SM new-yorkais. Fruit d’une documentation studieuse, on
peut dire que Friedkin n’y va pas de main morte (sic) dans la description de
cet univers où règnent luxure et perversité décadente (il a dû couper pas moins
de 40 minutes pour éviter le classement X). Qui n’est pas sans rappeler le clip,
lui aussi sulfureux, du méga-tube Relax des Frankie Goes to Hollywood. Bref, de
quoi donner des sueurs froides aux Alain Bonnet de Soral, Dieudonné M’Bala M’Bala,
Eric Zemmourroïdes et autres Christine Boutin 😄… En dehors de ce cadre
esthétique, il s’agit d’un thriller basique, qui aurait mérité un peu plus de
suspense. Très mauvais souvenir pour le réalisateur ainsi que pour Pacino, irrité
par les protestations des associations homosexuelles et le montage final effectué
à son insu, qui laisse entrevoir un épilogue ouvert à diverses interprétations.
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