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vendredi 20 juin 2025

Cyrano de Bergerac (1990), de Jean-Paul Rappeneau

 

« Et à la fin de l’envoi, je touche. »

C’est l’histoire de Savinien de Cyrano de Bergerac (Gérard Depardieu), au 17ème siècle. Personnage flamboyant, aussi à l’aise à l’épée qu’avec les mots et poète à ses heures, il est en revanche laid, en raison d’un nez protubérant. Désespérant de pouvoir séduire la femme qu’il aime, sa cousine Roxane (Anne Brochet), celle-ci lui apprend qu’elle aime le jeune et beau Christian de Neuvillette (Vincent Perez). Cadet de Gascogne comme lui, Cyrano va alors aider Christian, peu doué avec les femmes, en écrivant pour lui ses lettres d’amour à Roxane. Mais le Comte de Guiche (Jacques Weber) est lui aussi épris de la belle et pendant ce temps, la guerre contre les Espagnols couve…

Que dire qui n’ait pas déjà été dit sur cette adaptation de la pièce de théâtre éponyme de « mon pays » Edmond Rostand et son impressionnante moisson de récompenses, aussi bien en France qu’à l’étranger ? Bon, « film de cape et d’épée » + « musique de chambre », c’est normalement le combo idéal pour me casser les burnes ou pour me faire chier droit (ouais, j’suis compliqué et exigeant, en plus d’être… distingué) mais faut prendre un peu sur soi et là, rythme, texte et interprétation aidant, je ne puis que m’incliner. Cyrano de Bergerac appartient à l’Histoire, désormais (sympa, ces phrases péremptoires : elles « claquent » et permettent de faire oublier que j’ai moins de lettres que l’Edmond…). Un petit bémol sans conséquence, cependant : lors de la fameuse « tirade du nez » où Cyrano enjoint l’homme qui l’a défié à « dire bien des choses en somme, en variant le ton », ben justement, il le varie peu, le ton, non ? Ou c’est mes oreilles ?

vendredi 6 juin 2025

Indochine (1992), de Régis Wargnier

 

C’est l’histoire de l’Indochine française sur trois décennies, des années 20 jusqu’aux accords de Genève de 1954 qui scelleront son indépendance et la fin de l’occupation coloniale française. C’est aussi l’histoire d’Éliane (Catherine Deneuve), à la tête d’une exploitation de plantations d'hévéa, qui tombe amoureuse d’un beau lieutenant de la marine française, Jean-Baptiste (Vincent Perez). Mais sa fille adoptive (Linh-Dan Pham) aussi…

Oscar du meilleur film étranger et cinq César (dont celui de la meilleure actrice pour Catherine Deneuve) pour cette fresque épique qui m’aura émotionnellement « essoré », moi qui suis pourtant plutôt rétif aux films historiques (on a tous nos préjugés et nos « œillères »). Inutile de préciser que les décors naturels sont magnifiques (la baie d'Along). Le film sait surligner ses scènes poignantes (prévoir son paquet de kleenex...) d’une ample musique orchestrale, ce qui a dû contribuer à plaire aux « Ricains ». Après Cyrano de Bergerac, Vincent Perez enchaine avec une autre grosse production à succès (il récidivera deux ans plus tard avec La Reine Margot. De quoi vous « blinder » une carrière…). On ne fait plus de films français comme ça de nos jours, on n’oserait plus (Le comte de Monte-Cristo ? Pas vu mais entre « Cathy » et Pierre Niney, mon choix est vite fait).