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jeudi 12 juin 2025

Frantic (1988), de Roman Polanski

 

C’est l’histoire d’un cardiologue américain (Harrison Ford) qui se rend à Paris avec sa femme pour un colloque. Ils se rendent compte à leur arrivée à l’hôtel qu’ils se sont trompés de valise à l'aéroport. Puis, alors qu’il prend sa douche, sa femme disparait mystérieusement. Peu aidé par la police française ni par l’ambassade américaine, le voila contraint de mener sa propre enquête, malgré la barrière de la langue. Il va alors retrouver la propriétaire de la valise en sa possession (Emmanuelle Seigner), une jeune femme mystérieuse qui l’aidera à remonter la piste des kidnappeurs de son épouse.

J’enchaine avec un film du controversé Polanski, un de ces nombreux grands cinéastes que j’ai trop longtemps délaissés. Ben, mauvaise pioche. Ce n’est certes pas mauvais mais ce n’est pas fou-fou non plus. Ca manque de suspense, de rebondissements, d’action au sens large (pas forcément de courses-poursuites et de fusillades, hein…), limitée ici à une scène dans un parking (premier échange avorté avec les ravisseurs) et une autre sur les toits parisiens. Harrison Ford fait partie, avec Bruce Willis ou Richard Gere, de ses acteurs « mono-expressifs » (d’ailleurs, ils n’ont jamais eu d’Oscar et rarement de nominations). Bref, c’est peut-être aussi dû à mon anhédonie chronique mais pour un film réputé « culte » (?), je m’attendais à plus...

dimanche 16 février 2025

La Môme (2007), d’Olivier Dahan

 

« Madame Piaf, vous jouez avec votre vie. » - « Et alors ? Il faut bien jouer avec quelque chose. »

C’est l’histoire de l’une des plus grandes icones françaises du 20ème siècle, un petit bout de femme avec une voix à vous faire dresser les poils, interprète d’une palanquée de « tubes » (on n’appelait pas ça comme ça, à l’époque). La première « pop star » française de l’histoire ?

C’est l’histoire d’une actrice plutôt quelconque et un peu « nunuche », trois tonnes de maquillage sur la gueule, propulsée au rang de star mondiale pour son interprétation, multi-récompensée notamment par un Oscar. C’est que les Ricains adorent ça, l’image d’Epinal du vieux Paris…

C’est l’histoire d’un film qui lança la mode des « biopics » (films biographiques) en France. Depuis, beaucoup y sont passés (Coluche, Serge Gainsbourg, Claude François, Dalida…). Et l’un des premiers à faire un ramdam médiatique pas possible, pour être certain que tout le monde paye sa place. TF1 (qui co-produit) a dit d’aller le voir alors pas question de désobéir… Bienvenue chez les Ch’tis, Intouchables (« tellement intouchable que j’ai pas voulu y toucher »… Une fois n’est pas coutume, permettez-moi de citer ici le par ailleurs fort peu recommandable Alain Soral) et The artist suivront dans cette voie.

C’est l’histoire de notre « Gégé » national qu’a encore réussi à se caser dans une superproduction internationale (France – Grande-Bretagne – République tchèque), même l’espace d’une dizaine de minutes.

Et elle meurt, à la fin ? Il ne vous aura pas échappé que oui, personne n’étant immortel… Et jeune, en plus, à 47 balais, alors qu’elle en paraissait vingt de plus.

Dope : oui

Femme à poil : non (ou peut-être au bordel, à voir)

Up 👍:

l’aspect « déconstruit » du film (flashbacks, ellipses) en a gêné certains mais j’ai trouvé ça plus original qu’un récit linéaire

le plan-séquence de l’annonce de la mort de Cerdan, pas mal

la bande originale, évidemment mais je ne suis pas objectif, j’adore Piaf

des séquences « tire-larmes » (la séparation de Piaf enfant et la prostituée « Titine », jouée par Emmanuelle Seigner ; l’interview sur la plage) et quelques « punchlines » (« Vous êtes une grande artiste » - « C’est parce que j’ai mis les talons ») efficaces

Down 👎:

des scènes qu’on croirait tirées des Misérables et d’autres involontairement drôles (le final où Cotillard ressemble presque davantage à Bozzo le clown ou à Robert Smith des Cure qu’à Piaf)

oui, Piaf était une junkie pochtronne parfois imbuvable (ah ah) mais cet aspect est un peu trop appuyé et les moments dramatiques de son existence surreprésentés