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jeudi 26 juin 2025

Attache-moi ! (1990), de Pedro Almodóvar

 

« Les Allemands ont su penser à leur vieillesse dès l’âge de 18 ans. Alors que les Espagnols, les Espagnols… Les Espagnols, eux, ne pensent à leur retraite que lorsqu’ils y sont… C’est-à-dire… trop tard. » (publicité pour un compte épargne retraite)

C’est l’histoire de Ricky (Antonio Banderas), un orphelin qui sort d’un hôpital psychiatrique avec le fol espoir de se réinsérer et de mener une vie « normale » avec travail, femme et enfants. Il se souvient avoir eu une aventure d’un soir avec Marina (Victoria Abril), une ancienne actrice porno reconvertie dans le cinéma d’horreur de série B. Il va alors retrouver sa trace et la séquestrer chez elle jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse de lui.

Après le succès de Femmes au bord de la crise de nerfs sorti deux ans plus tôt, « l’enfant terrible » du cinéma espagnol bénéficie pour ce nouveau projet d’un budget confortable. Pour incarner cette histoire d’amour entre deux marginaux, il fait appel à un duo d’acteurs dont l’alchimie sera fusionnelle : son complice récurrent Antonio Banderas et, pour la première fois dans un grand rôle, Victoria Abril, qui deviendra son égérie l’espace de trois films (Talons aiguilles et Kika suivront peu après). Les deux sont parfaits dans leur rôle (oui, Victoria est… bonne, dans les deux sens du terme). Bon, y’a encore une longue scène de cul (et une autre, onaniste, de Victoria dans sa baignoire), dont l’acteur et réalisateur gréco-américain Elia Kazan dira qu’elle était la plus convaincante qu’il ait vu dans sa vie et qui vaudra au film un inédit « interdit aux moins de 17 ans » dans la très prude (et hypocrite) Amérique. Mais elle se justifie, dans la mesure où elle célèbre la « victoire » de Banderas face à une Abril atteinte de ce qu’on appelle le « syndrome de Stockholm » (empathie voire affection ressentie par la victime pour son agresseur). Une histoire d’amour ma foi fort originale, servie par deux interprètes attachants, dont le plus vulnérable n’est finalement pas forcément celui qu’on croit.

lundi 2 juin 2025

Kika (1993), de Pedro Almodóvar

 

« En réalité, les hommes à moustaches sont des pédales ou des fachos, quand c’est pas les deux à la fois. » (1)

C’est l’histoire, assez rocambolesque et embrouillée, de quelques personnages : Ramon, un photographe voyeur hanté par le suicide (du moins le croit-on) de sa mère ; son beau-père Nicholas, écrivain ; Kika, maquilleuse pour la télévision, qui entretient une relation avec les deux ; sa femme de ménage Juana ; Pablo, acteur de films pornos et frère de cette dernière ; et Andrea « Balafrée », présentatrice de téléréalité.

Y’a qui dedans ? Kika est jouée par Verónica Forqué et Ramon par Àlex Casanovas. Davantage connus du public français, le casting intègre également Peter Coyote (Nicholas), Rossy de Palma (Juana) et la « muse » de l’époque du réalisateur, Victoria Abril (la présentatrice sans scrupules Andrea).

Et c’est comment ? Un peu éprouvant par moments. Je vais me « taper » quelques Almodóvar, toujours dans l’optique de « ne pas mourir idiot »… Bon ben, on peut dire que le gars est du genre déjanté. Décors et vêtements aux couleurs chatoyantes, scènes de sexe et langage crus, violence (un petit peu), nanas fagotées et s’exprimant comme des « cagoles », situations « abracadabrantesques » (comme dirait Chichi) sont les principaux ingrédients de cette farce se voulant une satire de la « télé poubelle » des reality-shows et de son absence totale d’éthique. Verónica Forqué est doublée de façon horripilante par Odile Schmitt (voix française régulière d'Eva Longoria et du personnage Lola Bunny) et son viol par l’acteur porno Pablo, bien que tourné de façon humoristique, dure des plombes puisque le mec enchaine trois (!) orgasmes à la suite. Le « fruit » du quatrième atterrit… sur la joue de Victoria Abril, Pablo se « finissant » sur le balcon tandis qu’elle s’apprêtait à entrer dans l’immeuble… Y’a aussi quelques meurtres, notamment à la fin. Déjanté, vous disais-je…

Caméra portative sur la tête : oui

Goutte de sperme factice : oui

Femmes (et hommes) à poil : oui, c’est pas ça qui manque (des seins et des fesses surtout, bien évidemment, mais aussi une chatte poilue)…

(1) : ils ne sont pas forcément moustachus, y’a qu’à voir quelques-uns des principaux cadres du RN…😄