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mercredi 10 septembre 2025

Buffet froid (1979), de Bertrand Blier

 

« C’est pas nous qui sommes chiants, c’est la nature qu’est chiante ! Je m’emmerde, moi, j’en ai marre de la verdure, tout est vert ! »

« Qu’est-ce que vous appelez une « femme mûre » ? » - « Ben, c’est le genre de femmes qui vous fait des confitures… »

Réalisation : Bertrand Blier

Scénario : Bertrand Blier

Pays :  France

Année : 1979

Genre : comédie dramatique, surréalisme

Avec : Gérard Depardieu, Bernard Blier, Jean Carmet, Michel Serrault, Jean Rougerie, Geneviève Page, Carole Bouquet.

Synopsis : Le chômeur Alphonse Tram, l’assassin de sa femme et l’inspecteur Morvandiau sont confrontés à une série de meurtres et d’évènements rocambolesques au sein d’une tour d’immeuble isolée dans une banlieue sinistre.

Pourquoi ? Parce que c’est, de l’avis de beaucoup (dont votre serviteur), le meilleur film de Bertrand Blier, baignant dans une atmosphère surréaliste et macabre, l’un de ceux où il est le moins question de cul (lien de cause à effet ?), qui tient la route de bout en bout, là où souvent les autres réalisations du cinéaste s’essoufflent à mi-parcours après un début tonitruant ; pour son MONUMENTAL trio d’acteurs principaux Depardieu – Blier père – Carmet (le budget « bonnes bouteilles » sur le plateau a dû exploser…) et une belle galerie de seconds rôles (Serrault, Bouquet, Page, Rougerie, Benguigui) ; pour ses dialogues qui regorgent de pépites immortelles ; parce que voir des pandores simplets à képi, au temps des « Robocops » de Retailleau, quelle poilade (et nostalgie) ! « Avec le talent, on fait ce qu'on veut. Avec le génie, on fait ce qu'on peut », disait le peintre et musicien Jean-Auguste-Dominique Ingres. Pour ce film, Bertrand Blier a donc fait ce qu’il a pu…

mardi 3 juin 2025

Libre échange (2010), de Serge Gisquière

 

« S’il est moche, il a qu’à être intelligent. S’il est con, il a qu’à être riche. Et s’il est riche, il peut se permettre d’être moche et con. » (1)

C’est l’histoire de Marthe, escort-girl de luxe qui rêve de se ranger et de mener une vie ordinaire. Son chauffeur la branche sur un coup : faire chanter un politicien affichant des convictions conservatrices mais adepte de rencontres sexuelles tarifées. Peu emballée, elle rencontre par hasard Jocelyne, une jeune femme qui s’est fait plaquer par son compagnon (c’est en tous cas ce qu’elle dit). Lui vient alors l’idée de lui faire endosser ce rôle de Monica Lewinsky européenne.

C’est avec qui ? Carole Bouquet est l’escort Marthe, Julie Depardieu, Jocelyne et le réalisateur (belge) Serge Gisquière joue le chauffeur.

Et c’est bien ? Je fais partie des 89 503 individus m’étant déplacé en salle obscure pour voir ce qu’il est convenu d’appeler « cette merde »… C’était lors de l’entre-deux fêtes de fin d’année de l’an 2010, une époque où j’allais encore au cinéma, notamment pour voir ce genre de… « merdes » françaises, donc. Carole Bouquet… C’est fou les efforts déployés par cette dame pour casser son image de femme hiératique, forgée chez Buñuel (Cet obscur objet du désir), Blier (Buffet froid, Trop belle pour toi) ou d’autres. Dans Grosse fatigue de Michel Blanc déjà, elle enjoignait celui-ci de « la prendre comme une ouvrière ». Ici, on la voit en survêt dans une supérette ou enchainant les formules choc à base de grossièretés (elles sont toutes dans les bandes-annonces). De là à ce qu'on nous la montre sur le « trône » dans un prochain film, il n’y a qu’un pas… Quant à Julie Depardieu, ce n’est pas lui faire injure que de dire qu’elle est la moins douée de la famille (deux Césars de meilleur second rôle féminin dans deux films de Claude Miller, quand même). Bon, je l’ai dit, le film est nul à chier. Il ne lésine pas sur les clichés : le politicien « chevalier blanc » pris la main dans le sac (ou plutôt… la bite dans la chatte 😄), le coiffeur gay (mon dieu…), le client de prostituées amoureux transi… Le titre sent le « brainstorming » (z’avez pigé le double sens ? Libre échange pour l’échange de situation entre les deux femmes, l’échangisme sexuel et le libre-échange du commerce international, les clients de l’escort évoluant dans l’univers des instances européennes) et le « pitch » est risible (l’escort doit récupérer dans les WC le préservatif rempli de la semence du politicard, de mémoire). Tous les meilleurs moments sont dans les bandes-annonces (voir ci-dessous), de même que la musique (une reprise du The Model de Kraftwerk), pas la peine d’aller au-delà...   

Préservatif usagé : oui

Verre de rouge : oui

Femme à poil : non

Bande-annonce

Trailer 1

Trailer 2  

(1) c’est tout à fait ça, en plus…

mercredi 9 avril 2025

Trop belle pour toi (1989), de Bertrand Blier

 

« J’peux tout d’même pas me transformer en boudin ! »

C’est l’histoire d’un concessionnaire automobile balloté entre sa très belle femme et sa secrétaire intérimaire, des plus ordinaires mais dont il tombe inexplicablement amoureux. Le tout sur fond de compositions de Schubert.

Y’a qui dedans ? « Gégé » Depardieu (égale quatre), Carole Bouquet et de la musique classique, comme dans Buffet Froid. Et « Josy » Balasko. Pas besoin que je vous dise qui joue la « belle » et qui joue la « laide », même si tout ça est ô combien futile et subjectif (Balasko, 39 balais à l’époque, un peu boudinée mais pas trop, n’est finalement pas si moche).

Et c’est bien ? Après Tenue de soirée, Blier enchaine avec un autre succès public (2 millions d’entrées) et critique (Grand prix du jury à Cannes et 5 Césars : meilleurs film, réalisateur, scénario, actrice – pour Bouquet – et montage). C’est la facette sentimentale du réalisateur, même si dans certains dialogues, il est quand même question de « cul », de « baiser » et de « sucer » (on ne se refait pas…). Le récit est complètement éclaté, les scènes s’enchainent sans grand lien entre elles, sans que cela nuise à la compréhension de l’histoire, dont le postulat, très classique (un homme trompe sa femme), est posé d’emblée. Depardieu, sobre et Balasko, sexy, s’offrent de beaux contre-emplois. Comme Un, deux, trois, soleil, le film est tourné dans « ma » cité phocéenne. On reconnait d’ailleurs, dans une apparition où il donne une réplique à Balasko, Richard Martin, fondateur du Théâtre Toursky local. Ainsi que la ligne de tram, rénovée depuis, qui passait sous terre pour s’arrêter à l’arrêt du métro Noailles, sur la Canebière. Par contre, l’arrêt de bus « Dunkerque », sans doute sur le boulevard du même nom, a disparu, remplacé par le tramway. De quoi remettre une pièce dans la machine à me faire saigner le cœur… Nostalgie, quand tu nous tiens… Et le film, dans le « Top 5 » Blier ? Pas forcément… Par exemple, je lui préfère nettement son successeur, Merci la vie.

Schubert : oui

Chambre d’hôtel : oui

Femme à poil : non

jeudi 20 février 2025

Cet obscur objet du désir (1977), de Luis Buñuel

 

« Et bien Monsieur, j’ai un ami qui pourtant aime beaucoup les femmes... Il prétend que ce sont des sacs d’excréments. »

C’est l’histoire d’un mec, riche homme d’affaires français (Fernando Rey), qui s’éprend de sa bonniche d’origine espagnole. Celle-ci prend alternativement les traits de Carole Bouquet ou d’Angela Molina, suivant les situations et son caractère (Bouquet, distinguée, froide et distante ; Molina plus souriante et avenante). Il l’aide financièrement, ainsi que sa mère mais rien n’y fait : pas moyen de la fourrer, de la tirer, de la kéni… Soufflant constamment le chaud et le froid, elle lui fera même subir moultes humiliations, jusqu’au point de rupture.

Parallèlement, des actes terroristes de groupuscules politiques radicalisés se produisent aux alentours.

C’est l’histoire du dernier Buñuel, cinéaste espagnol (puis mexicain) iconoclaste et du premier Bouquet (c’est fou le nombre de personnalités du « showbiz » nées ou mortes à Neuilly…).

C’est… une histoire à devenir MGTOW.

Seau d’eau (en deux mots, obsédés !) : oui

Femme à poil : oui (Bouquet les seins, Molina les seins et la foufoune)

Up 👍: l’idée du rôle aux deux (par ailleurs diablement beaux) visages

Down 👎: le type prend cher, quand même. Difficile de ne pas succomber à la misogynie après ça ; la fin, qui fait s’entrechoquer les deux thèmes du film, un peu abrupte