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dimanche 13 avril 2025

Le prix à payer (2007), d’Alexandra Leclère


« Ma femme aussi a un don pour l’écriture… Elle remplit très bien les chèques. »

C’est l’histoire de plusieurs couples : un homme d’affaires et son chauffeur, leurs femmes respectives… L’homme d’affaires a un problème : sa femme lui refuse le « devoir conjugal ». Pareil pour son chauffeur. Celui-ci lui conseille de couper les vivres à son épouse : « Pas de cul, pas de fric ! »

Y’a qui dedans ? Christian Clavier (qui commençait déjà à prendre de l’embonpoint, je ne vous raconte pas maintenant…) et Nathalie Baye jouent ce qu’ils sont : de grands bourgeois. Gérard Lanvin, en chauffeur beauf (comme dans Le goût des autres) occasionnellement violent, est impec, ce qui n’est pas flatteur. Géraldine Pailhas, dans le rôle de sa femme, est finalement la plus sympathique du lot. Patrick Chesnais fait également une apparition à la fois drôle et émouvante.

Et c’est comment ? Un peu lourd(ingue). Sorti le jour de mes 32 printemps (voilà qui ne nous rajeunit pas…) et mis en boite par Alexandra Leclère (un petit air d’Agnès Jaoui), l’une de ces tâcheronnes qui peuplent le cinéma français depuis les années 2000 (rien de sexiste là-dedans, y’a autant sinon plus de mecs dans le même cas…), le film appuie là où ça fait mal et personne n’en sort grandi (en gros : les femmes sont vénales et les hommes ne pensent qu’à faire « crac-crac »). Mais quand même surtout les mecs, qui se comportent comme de vrais connards. La scène la plus drôle est sans doute celle du « repas choucroute », d’où est tirée la réplique de Clavier en introduction de cette notule et où seule Géraldine Pailhas garde sa dignité. Le reste du temps, on (sou)rit plutôt jaune. Ou pas du tout. Ah, les hommes et les femmes, ces animaux compliqués, condamnés à cohabiter… Le « réarmement démographique » (sic) n’est sans doute pas pour demain et ce n’est pas grave. Et pour le « réarmement cinématographique », il ne faudra pas compter sur ce genre de panouilles…

CB : oui

Transsexuel : oui

Femme à poil : non

vendredi 11 avril 2025

Cliente (2008), de Josiane Balasko

 

« Je ne paie que pour le plaisir. J’ai suffisamment payé pour le reste. »

« Dans cinq ans, comment ça s’ra, de s’taper des minets ? » - « Plus cher. Ce s’ra plus cher, c’est tout. »

C’est l’histoire de deux sœurs quinquagénaires (mouais, enfin, sexagénaires ou presque, en vrai mais le cinéma, ça rajeunit…) qui dirigent une émission de téléachat. L’une a un cœur de midinette et croit encore au grand amour. L’autre, divorcée et plus cynique, se paie des escort-boys à l’occasion. Elle jette son dévolu sur Patrick (Marco en réalité), un type exerçant secrètement cette activité en parallèle à celle d’ouvrier sur les chantiers, ce qui lui permet de financer les traites du salon de coiffure où bosse son épouse et d’entretenir sa famille, chez laquelle ils logent. Mais un jour, celle-ci va découvrir la vérité…

C’est avec qui ? Nathalie Baye et Josiane Balasko sont les deux sœurs, Eric Caravaca l’escort-boy et Isabelle Carré sa femme. Et aussi Marilou Berry (tant qu’à faire, autant caser sa fille, ça lui fera une ligne sur le CV…) et Catherine Hiegel (oui, l’infirmière qui intervertit les nourrissons dans La vie est un long fleuve tranquille), respectivement sœur et mère de Carré.

Et c’est bien ? Près d’une décennie après son compère du Splendid Michel Blanc et son Mauvaise passe (1999), « Josy » Balasko se penche à son tour sur le sujet de la prostitution masculine. Elle se donne le beau rôle de la femme découvrant tardivement le « grand amour » (avec son vrai mari dans la vie, d’origine amérindienne). Nathalie Baye est « touchive » voire « bouleversifiante » dans celui de cette femme élégante prise dans l’impasse des relations tarifées. L’année précédente, elle était déjà à l’affiche du Prix à payer (bientôt sur ces pages), où il est également question de fric et de cul. En ce début des « années Sarkozy », le pognon a tout contaminé, jusqu’aux relations amoureuses (et sexuelles). Bien moins drôle et léger qu’il n’y parait, plutôt sombre même, Cliente est une réussite. On n’aura qu’à regretter la B.O, alternant entre chanteuse folk « deux de tension » et rap (mais parfaitement raccord tant le sexe et l’argent sont des thèmes récurrents de ce genre musical).

Camescope : oui

Parc : oui

Femme et homme à poil : on aperçoit les seins de Carré et le fessier de Caravaca

jeudi 6 mars 2025

Notre histoire (1984), de Bertrand Blier

 

« La vie est mal foutue, je vous l’accorde volontiers mais enfin, de temps en temps, à force de patauger dans le caca, on découvre une pépite… »

C’est l’histoire d’un mec, seul dans un train et plutôt déprimé, qui se fait allumer par une nana dans son compartiment. Pour une fois que c’est dans ce sens-là… Mais alors qu’elle ne voulait tirer qu’un coup, lui s’accroche à elle comme une moule à son rocher.

C’est l’histoire d’Alain Delon qui, en incarnant un alcoolo, casse son image et empoche un César pour son interprétation (le film obtiendra aussi celui des meilleurs scénario et dialogues). Et de Nathalie Baye qui s’impose comme l’une des meilleures actrices françaises de sa génération.

Y’a qui dedans ? Alain Delon et Nathalie Baye dans les rôles principaux donc mais aussi un truculent et savoureux Michel Galabru et une pléiade de seconds rôles ou de figurants encore peu connus à l’époque : Gérard Darmon, Jean-Pierre Darroussin, Jean-François Stévenin, Vincent Lindon, Bernard Farcy, Jean-Claude Dreyfus et Jean Réno.

Et c’est bien ? Bof. C’est du Blier, ça part dans tous les sens. Delon en fait des tonnes en alcoolo. Un peu long, j’ai failli m’endormir. Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris mais Baye joue en fait trois rôles, pris à trois moments de sa relation avec Delon.

Canette de bière : oui

Femme à poil : non

Up 👍: toute la scène chez Galabru, le cœur du film

Down 👎: ça s’essouffle