jeudi 21 août 2025

Evanouis / Weapons (2025), de Zach Cregger

 

C’est l’histoire de 17 des 18 élèves d’une classe d’une petite ville de Pennsylvanie qui disparaissent mystérieusement la même nuit à très précisément 2h17 du matin. Seul Alex (Cary Christopher) se rend normalement dans la classe de sa prof Justine Gandy (Julia Garner) le lendemain. Ils sont tous deux interrogés par la police mais cela ne fait pas avancer l’enquête, au grand dam des parents des enfants disparus, dont Archer Graff (Josh Brolin), qui va effectuer ses propres recherches.

Je suis comme Pierre Arditi : je ne vais quasiment plus au cinéma. Mais pas forcément pour les mêmes raisons. Les miennes tiennent dans la perte d’intérêt pour un art ou une industrie du divertissement qui semble avoir déjà tout dit depuis belle lurette et dans les tarifs, prohibitifs par rapport à ce qui est proposé. Cela dit, il m’arrive de faire une exception une ou deux fois dans l’année, le plus souvent l’été et pour des films d’horreur / épouvante ou des thrillers. Avec cet Evanouis (titre original : Weapons), je me trouve donc à la conjonction de ces éléments, profitant par ailleurs d’une petite réduction de prix (3 euros, c’est toujours ça de pris) de par ma situation professionnelle (ou plus précisément son absence). Et bien ce fût une bonne pioche, avec toutefois une légère pointe de frustration finale. L’intrigue est bien trouvée, ainsi que la narration, adoptant à tour de rôle le point de vue de différents personnages qui se croisent et tous en lien avec l’affaire : la prof, son ami flic, un marginal traqué par celui-ci et qui sera à l’origine de la découverte du fin fond de l’histoire, le père de l’un des enfants disparus, le directeur de l’établissement scolaire (rôle qui participe à lui seul aux quotas diversitaires réglementaires avec sa « double casquette » gay et d’origine asiatique) et enfin Alex, le seul élève non disparu ce soir-là. Une même scène pourra donc être vue sous différents angles. Procédé habile et original, même si pas totalement inédit (déjà vu dans un ou plusieurs autres films. Magnolia ?). Toute cette partie (les trois quarts du film, en gros), la plus intéressante, entrera dans la catégorie « thriller ». Hélas, la fin sera beaucoup plus classique et retombera dans les effets habituels du film d’horreur lambda (bagarres, scène gore outrancière). Dommage, nous n’étions pas loin d’une franche et totale réussite.

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