« Je ne suis pas triste,
j’ai perdu l’espoir d’être heureux… J’en ai perdu l’envie. » - « Ca s’appelle
le cafard et ça s’en va. »
C’est l’histoire de deux amis violonistes, Pierre Belcroix (Pierre Arditi) et Marcel Blanc (André Dussollier). Si Pierre est sensible et rêveur, Marcel est quant à lui un grand séducteur. Lors d’un dîner, Romaine (Sabine Azéma), pianiste et épouse de Pierre, tombe amoureuse de Marcel.
Le théâtre, la musique classique
(Brahms, Bach), ça rigole pas, là, on cause « Culture », la vraie, la grande.
Alors c’est sûr que quand on a été biberonné à Megadeth et aux Guns, aux films
avec « Schwarzy » ou Marilyn Jess, ben… on rame. « Etonne, soulage,
séduit », nous en dit Le Monde. Moi j’aurais plutôt dit « emmerde et
casse les couilles », c’est à cause de ça… Et le soulagement, c’est quand
le rideau tombe après 105 longues, interminables minutes. Resnais adapte la
pièce d'Henry Bernstein. C’est donc du théâtre : t’as quatre acteurs, t’en
mets alternativement deux ou trois dans quatre-cinq décors différents et ils
débitent leur texte (de fort belle manière, reconnaissons-le. T’as même Dussollier
qui te fait un monologue de dix minutes mais c’est Arditi qu’aura le César du
meilleur second rôle masculin). Et j’ai rien contre, au contraire (Le Père Noël
est une ordure, les Bacri-Jaoui, Le dîner de cons). Sauf que là, ce n’est pas
de la comédie mais du drame. En fait, une énième variation sur le thème « le
mari, la femme et l’amant ». Louis Malle en a fait Ascenseur pour
l'échafaud, Gérard Kikoïne en aurait fait une partouze (avec Fanny nous
montrant son buisson…). Ici, c’est du classique, ça blablate à n’en plus finir.
Azéma minaude ou fulmine (as always) et ça fait un César. Un ennui aussi mortel
que celui ressenti pour L’amour à mort deux ans plus tôt, avec le même quatuor
de comédiens. Bon, je m’en retourne à ma « sous-culture de masse »,
sans regret…

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