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mercredi 19 mars 2025

Le fantôme de la liberté (1974), de Luis Buñuel

 

« Non, ne partez pas… Que les moines restent, au moins ! »

C’est l’histoire… inracontable de plusieurs histoires. Une sorte de film à sketchs mais reliés entre eux. On suit l’histoire d’un personnage qui en croise un autre, dont on suit à son tour l’histoire et ainsi de suite. Un couple intercepte les photos, qu’il juge obscènes, données à sa fille par un inconnu dans un parc et licencie sur le champ sa bonne qui en avait la garde. Des photos… de monuments parisiens… ; une infirmière se voit contrainte de passer une nuit dans une auberge, où elle rencontre quatre moines, un jeune homme avec sa bien plus âgée compagne et… un couple sadomasochiste ; un professeur tient un cours sur l’évolution des mœurs dans une caserne de policiers. Il leur narre une réunion entre amis fictive où les convives discutent autour d’une table tout en faisant leurs besoins avant, si l’envie leur prend, d’aller s’enfermer seul dans la salle à manger pour se restaurer ; un couple lance un avis de recherche pour retrouver sa petite fille disparue dans son école… alors qu’elle se trouve sous ses yeux ; un assassin fusille des badauds au hasard du haut d’une tour. Arrêté et jugé, il est condamné à mort et… libéré sur le champ, félicité, signant même des autographes ; un « vrai faux » (à moins que ce ne soit l’inverse ?) préfet de police se fait interpeller dans son caveau familial : sa défunte sœur… venait de lui téléphoner.

C’est avec qui ? Jean-Claude Brialy, Michael Lonsdale, Jean Rochefort, Julien Bertheau, Michel Piccoli, Claude Piéplu. On reconnait aussi Paul Frankeur (qui décèdera peu après), Pierre Maguelon, Orane Demazis, Jean Rougerie, la pauvre Marie-France Pisier (décédée curieusement et mêlée malgré elle à l’ignominieuse « affaire Duhamel »), Paul Le Person et le jeune futur humoriste Guy Montagné dans le rôle d’un moine.

Et c’est bien ? Mon Buñuel préféré (pour le moment). La construction du film et ses saynètes sont géniales. Tous les postulats de la raison et de la bienséance sont renversés. Jubilatoire.

Autruche : oui

Photo de l’Arc de Triomphe : oui

Femme et homme à poil : oui. Adriana Asti nous montre sa magnifique poitrine et Michael Lonsdale son postérieur, avant qu’il n’aille se le faire fouetter. On a aussi le haut et le bas de la doublure de la compagne âgée du jeune homme à l’auberge

jeudi 27 février 2025

Le charme discret de la bourgeoisie (1972), de Luis Buñuel

 

C’est l’histoire de l’ambassadeur de la République (fictive) de Miranda, de deux de ses potes (avec lesquels il se livre à un trafic de drogue), de leurs épouses ou amantes et de la sœur (alcoolo) de l’une d’elles. Ce petit groupe de grands bourgeois cherche à se réunir autour d’un repas mais est contrarié dans ce projet par des évènements de plus en plus saugrenus.

C’est l’histoire, bien avant l’Inception de Nolan, de mecs qui rêvent et même d’un mec qui rêve d’un mec qui rêve (vous suivez ?).

Y’a qui dedans ? Du beau monde : Fernando Rey, Paul Frankeur, Jean-Pierre Cassel, Delphine Seyrig, Stéphane Audran, Bulle Ogier (elles jouent des bourges mais diable que les nanas étaient élégantes en ce temps-là…) mais aussi Julien Bertheau, Michel Piccoli et Claude Piéplu. Putain, y’a plus d’acteurs comme ça, de nos jours, on en est réduit à s’extasier devant Dujardin ou Niney, c’est dire l’ampleur du désastre…

Et c’est bien ? Oui, pas mal mais moins que le Buñuel suivant, Le fantôme de la liberté (à mon goût).

Poulet en plastoc : oui

Femme à poil : non

Up 👍: la distribution ; le cocasse des situations

Down 👎: manque un peu de « mordant » et d’humour