C’est l’histoire de Joe Buck (l’alors
« gauchiste » Jon Voight, avant un virage réac à 180 degrés, doublé
en VF par Patrick Dewaere), beau jeune homme habillé en cow-boy, qui quitte son
Texas natal pour New York, dans l’espoir d’y devenir gigolo. Mais très vite, il
se met à déchanter face aux difficultés. Il rencontre Rico « Ratso » Rizzo (le
toujours Démocrate Dustin Hoffman), petit escroc d’origine italienne, malingre,
boiteux et tuberculeux. Tout les oppose mais une amitié va naître entre ces
deux compagnons d’infortune.
On reprend les deux mêmes (Schlesinger / Hoffman) mais là, ça me parle davantage. Le film « pue » l’Amérique à plein nez (la reprise Everybody's Talkin' par Harry Nilsson du générique, typique). On plonge dans les bas-fonds new-yorkais avec son lot de paumés et de déshérités, pour lesquels chaque jour est un combat pour la survie. Vu qu’il est question de cul, le film fût à l’époque classé « X ». Ce qui ne l’empêcha pas de remporter trois Oscars et pas des moindres (meilleurs film, scénario et réalisateur). Boitant tel Kevin Spacey dans Usual Suspects, enchainant cigarettes et quintes de toux, Hoffman est un peu « too much » mais on reste néanmoins admiratif devant une telle performance. Pas d’issue positive pour ces « losers » (pour l’un d’entre eux, en tous cas), très loin du fameux « rêve américain », la mélancolie restera de mise. Quelques creux mais très bon.
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