« Pour une nation de
porcs, c’est drôle que personne chez vous n’en consomme… »
C’est l’histoire d’un ancien président de la « Raie publique » qui, en son temps, fustigeait les « juges rouges », qu’il trouvait notamment trop « laxistes » (c’est sans doute pour ça que nos prisons sont pleines à craquer…). Ceux-ci, pour se venger et lui prouver le contraire à ses dépens, allèrent jusqu’à inventer de toutes pièces pas moins de sept affaires différentes (dans lesquelles il n’est bien évidemment pour rien…) et lui firent subir moultes humiliations : commande de pizzas (comme le commun des mortels…) lors d’une garde à vue, port d’un bracelet électronique et même emprisonnement de quelques semaines dans un quartier « V.I.P » ! L’histoire ne dit pas s’il parvint à échapper à l’épreuve dite de « la savonnette sous la douche »… Comme notre homme est vénal, cela lui donne l’occasion « d’écrire » un de ces livres dont les vieilles rombières de l’ex-UMP sont si friandes : Le journal d’un prisonnier (sic). Hé, coco, mais on est tous « prisonniers »... Et c’est la Mort qui nous libère.
Ah non, merde, c’est pas ça…
N’empêche, ça ferait un bon scénar’… Mais reprenons.
C’est l’histoire d’un mec, William
Hayes (Brad Davis), Américain de son état en vacances en Turquie avec sa petite
amie Susan (Irene Miracle), qui se fait « pincer » en 1970 par la
douane locale avec deux kilos de haschich dissimulés sous ses vêtements. Il
comptait se faire un peu d’argent en les revendant aux Etats-Unis (on n’a pas
idée…). Pensant écoper d’une peine légère, il va finalement vivre l’enfer…
Encore un classique que je
n’avais pas vu. Un film « choc », basé sur le récit autobiographique
de William Hayes et dont, selon la formule consacrée, on ne « ressort pas
indemne ». Petit budget, pas de grandes stars à l’affiche (Richard Gere
fût un temps pressenti pour le premier rôle) mais une équipe solide à la
conception : Oliver Stone (quasi inconnu à l’époque) au scénario, qu’il a
surdramatisé, Alan Parker à la réalisation, tandis que Giorgio Moroder se
chargea de la B.O (dont est issu son célèbre thème Chase). Difficile de ne pas
être révolté et de ne pas avoir un haut-le-cœur devant ce qu'endurent ces hommes
dans cet enfer carcéral qui les broie, aussi bien physiquement que mentalement
et où leur humanité même est niée, face à la cruauté d’un gardien en chef sadique
(le colosse Paul L. Smith, qui prendra la relève de Bud Spencer). Alors qu’il
arrivait au bout de ses quatre ans de prison, notre « héros » (bon,
faut quand même être con pour essayer de faire passer deux kilos de drogue d’un
pays autoritaire comme la Turquie aux Etats-Unis…), lors d’un second procès, se
verra condamné à rempiler pour… trente ans supplémentaires ! Heureusement,
il parviendra à s’évader. Très bonne interprétation d’ensemble (Brad Davis –
même voix que De Niro dans Taxi Driver – et ses compagnons d’infortune Randy
Quaid et John Hurt). Il y a deux scènes à connotation sexuelle qui au premier
abord me semblaient hors de propos et tombant comme un cheveu sur la soupe (prémices
d’une relation homosexuelle entre Brad Davis et Norbert Weisser sous la
douche ; au parloir lorsque Davis demande à Miracle de lui montrer ses seins,
avant qu’ils ne fassent quasiment l’amour malgré la vitre les séparant) mais au
final, ça se tient et peut se comprendre dans un univers où toute tendresse est
bannie. Bon, après ça, ne restera plus qu’à chasser ces images fort
perturbantes de son esprit. Pas une mince affaire…

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