« Mais j' l'adore, ton cul... J'en suis fou, d'ton cul... »
C'est l'histoire d'un couple britannique pudique et guindé, Nigel (Hugh Grant) et Fiona (Kristin Scott Thomas), qui fait la connaissance, sur un paquebot menant en Inde, d'un autre, beaucoup plus atypique, composé d'Oscar (Peter Coyote), écrivain américain en fauteuil roulant et de Micheline dite « Mimi » (Emmanuelle Seigner), danseuse française très sensuelle. Voyant Nigel très troublé par Mimi, Oscar fait de lui son confident et lui raconte son étrange histoire avec sa jeune épouse et leurs rapports très particuliers.
Comme tant d'autres, pour moi, Polanski, ça passe (Chinatown, Répulsion) ou ça casse (Frantic, à un degré moindre Le locataire). Pour ce Lunes de fiel, adapté du roman éponyme (encore plus dur que le film, d'après Emmanuelle Seigner dans l'interview-bonus), c'est plutôt une bonne surprise, je m'attendais à pire (ou autre chose). Alors certes, le film a des longueurs (140 minutes) et la B.O sent son époque (I will survive, Sweet dreams, Stop !...). Y'a quelques « conneries », aussi : faire de Coyote un « tombeur », le voir en slip, à quatre pattes avec un masque de cochon ou encore Emmanuelle Seigner buvant du lait, le recrachant sur ses seins nus et Coyote la léchant (z'avez saisi la symbolique ?). Mais on se laisse prendre par le récit. Par contre, faut un peu s'accrocher car c'est par moments duraille et dérangeant, le couple Coyote / Seigner se faisant subir (lui d'abord et elle ensuite, par vengeance) moultes humiliations. Ici, le sadisme est plus psychologique que sexuel (la très belle scène dans le parc où elle, amoureuse folle, et lui la repoussant d'un cinglant « J'en n'ai rien à foutre de ta vie, c'est ma vie à moi qui compte. (...) Rien, tu n'as rien fait. Tu existes, c'est tout »). Un bon film. Et Emmanuelle Seigner, quel... morceau ! Miam, y'a à manger...

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