C’est l’histoire… euh… de
plusieurs personnages qui cherchent leur place sur terre (Une place sur la
Terre est d’ailleurs le sous-titre du film) et du groupe Les Rita Mitsouko qui
cherche le bon son en studio pour son album The No Comprendo. Enfin, j’crois qu’c’est
ça…
Alors là, je m’excuse mais… quelle merde ! Jamais vu une connerie pareille… Godard m’avait déjà bien « niflé » avec son Mépris. Le gars sait faire de beaux plans, c’est indéniable (le caméraman sur son travelling à Cinecittà en ouverture, le cul de « B.B », la villa Malaparte à Capri…) mais Bardot était insupportable et l’histoire sans intérêt (Piccoli et la miss qui se chamaillent pendant des plombes en se baladant de pièces en pièces dans leur appartement). Y’avait au moins la superbe musique de Georges Delerue et son Thème de Camille pour faire passer la pilule. Bon, ici, y’a les Rita. Vous ai-je déjà fait part de l’admiration définitive que je voue à ce duo et en particulier à sa chanteuse Catherine Ringer (petit aperçu de son talent sur cette ébouriffante prestation télé de 2001) ? Et bien voilà, c’est fait. L’un des rares groupes ou artistes pop-rock français de l’époque moderne, avec Gainsbourg, Bashung et deux ou trois autres, à pouvoir à peu près soutenir la comparaison avec les anglo-saxons ou en tous cas à ne pas nous foutre complètement la honte vis-à-vis d’eux. A la fois « grand public » et artisanal dans sa manière de fonctionner et de composer, d’une grande originalité et crédible dans tous les genres abordés (pop, rock, funk, électro, world ou même valse musette). Souci, comme on les voit ici en plein processus créatif, on n’entend que des extraits de leurs morceaux, réduits à l’état de maquettes (surtout l’archi-connu C’est comme ça). Le reste est tout simplement inracontable : voix off débitant un pensum philosophique et scènes incompréhensibles. Villeret danse avec une femme à poil, regarde la regrettée Pauline Lafont (son avant-dernière apparition cinématographique) jouer au golf ou est le prisonnier d’un flic interprété par Rufus dans un train. Michel Galabru joue un amiral d’aviation lisant dans son cockpit un ouvrage intitulé Comment réussir son suicide (pas forcément ce titre mais l’idée est là). Quant à Godard, il s’amuse à faire le con dans le rôle principal de l’Idiot, titre du roman de Dostoïevski dont le film s’inspire. L’auto-dérision étant souvent la plus sûre marque de la prétention la plus absolue, rien d’étonnant à cela…
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