« Personnellement, j’ai
toujours été socialiste et partisan d’une économie libérale. »
C’est l’histoire de Martial (Daniel Auteuil), PDG dépressif d’une chaîne de supermarchés. Il se rend à Limoges afin de contrôler les comptes du magasin local, géré par Monsieur Fonfrin (Jean-Pierre Marielle). Invité à diner chez ce dernier, il s’entiche instantanément de sa jeune domestique Francine (Sandrine Bonnaire), à qui il propose de vivre quelques jours avec lui, en échange de pouvoir s’offrir tout ce qu’elle souhaite.
Cinq ans après l’échec critique de Garçon !, Sautet change tout. Enfin, « tout »… Exit Dabadie au scénario et Piccoli, Montand ou (forcément) Schneider comme acteurs fétiches, place à une nouvelle équipe. Il s’entoure de Jacques Fieschi et Jérôme Tonnerre comme coscénaristes et fait appel à la génération montante de comédiens. Mais bon, c’est un film français classique de ces années-là, qui sent bon les « eighties » et la « France profonde ». On retrouve Daniel Auteuil et Sandrine Bonnaire dans des registres plus légers que ceux de Caché ou La cérémonie (dont je toucherai un mot bientôt). Le premier joue comme souvent un homme énigmatique et peu disert et la seconde interprète déjà une domestique. Le PDG qui s’éprend de la bonniche, y’a qu’au cinéma qu’on voit ça mais c’est son rôle, finalement. Suivre cette femme l'entrainera à côtoyer son entourage, pas toujours recommandable, en particulier le petit escroc « Rocky ». Belle galerie de seconds rôles (Dominique Lavanant, Vincent Lindon, Dominique Blanc, Danielle Darrieux…), avec évidemment une mention particulière pour l’immense Jean-Pierre Marielle dans la peau de ce directeur de supermarché hâbleur et un peu magouilleur sur les bords. Rien de réellement rédhibitoire ici, ni de franchement transcendant non plus, juste un honnête divertissement de début de soirée (non, pas le duo auteur de l’inénarrable Nuit de folie…).
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