C’est l’histoire, vraie, de…
Violette Nozière (Isabelle Huppert), adolescente des années 30, en rupture avec
le mode de vie et les mentalités de ses parents (Jean Carmet et Stéphane
Audran). A leur insu, elle fréquente Jean, un « gigolo » et se
prostitue elle-même occasionnellement. Son médecin lui diagnostique la syphilis.
Parvenant à convaincre ses parents que sa maladie était héréditaire, elle les
empoisonne sous prétexte de leur administrer un médicament. Son père meurt mais
sa mère parvient à en réchapper.
De ce premier Chabrol – Huppert, point de départ d’une longue et fructueuse collaboration, je n’aurai pas grand-chose à dire, étant bizarrement resté un peu extérieur à son histoire et à sa narration. Ça fait drôle de voir Isabelle Huppert jeune et à poil (ah, merde, déjà dit…). Dans Coup de torchon, on avait le « verso », là on a le « recto »… On reconnait dans le casting, dans de petits rôles, l’incontournable « troisième couteau » Dominique Zardi (garçon de café), Fabrice Luchini (un étudiant) mais aussi Jean Pierre « c’est d’la merde ! » Coffe (le médecin) et Gilbert Servien, qui, à pareille époque, tournait dans des pornos de Kikoïne, Tranbaree ou Lansac. Je ne sais pas si c’est dû à la reconstitution de l’époque (années 30) ou au fait que Chabrol était plus jeune et avait donc probablement davantage la « niaque » mais j’ai trouvé la réalisation plus « cinématographique » que dans certaines de ses œuvres ultérieures. Le film est tiré d’une histoire vraie et la jeune femme vit sa condamnation à la peine de mort commuée en travaux forcés, avant d’être graciée par De Gaulle à la Libération puis même réhabilitée quelques années avant sa mort survenue en 1966. Il est vrai qu’elle avait été abusée sexuellement par son père à plusieurs reprises. Du coup, à contrario de l’éprouvant Une affaire de femmes, Chabrol nous évite la prise d’otage émotionnelle finale.
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