lundi 21 juillet 2025

Violette Nozière (1978), de Claude Chabrol

 

C’est l’histoire, vraie, de… Violette Nozière (Isabelle Huppert), adolescente des années 30, en rupture avec le mode de vie et les mentalités de ses parents (Jean Carmet et Stéphane Audran). A leur insu, elle fréquente Jean, un « gigolo » et se prostitue elle-même occasionnellement. Son médecin lui diagnostique la syphilis. Parvenant à convaincre ses parents que sa maladie était héréditaire, elle les empoisonne sous prétexte de leur administrer un médicament. Son père meurt mais sa mère parvient à en réchapper.

De ce premier Chabrol – Huppert, point de départ d’une longue et fructueuse collaboration, je n’aurai pas grand-chose à dire, étant bizarrement resté un peu extérieur à son histoire et à sa narration. Ça fait drôle de voir Isabelle Huppert jeune et à poil (ah, merde, déjà dit…). Dans Coup de torchon, on avait le « verso », là on a le « recto »… On reconnait dans le casting, dans de petits rôles, l’incontournable « troisième couteau » Dominique Zardi (garçon de café), Fabrice Luchini (un étudiant) mais aussi Jean Pierre « c’est d’la merde ! » Coffe (le médecin) et Gilbert Servien, qui, à pareille époque, tournait dans des pornos de Kikoïne, Tranbaree ou Lansac. Je ne sais pas si c’est dû à la reconstitution de l’époque (années 30) ou au fait que Chabrol était plus jeune et avait donc probablement davantage la « niaque » mais j’ai trouvé la réalisation plus « cinématographique » que dans certaines de ses œuvres ultérieures. Le film est tiré d’une histoire vraie et la jeune femme vit sa condamnation à la peine de mort commuée en travaux forcés, avant d’être graciée par De Gaulle à la Libération puis même réhabilitée quelques années avant sa mort survenue en 1966. Il est vrai qu’elle avait été abusée sexuellement par son père à plusieurs reprises. Du coup, à contrario de l’éprouvant Une affaire de femmes, Chabrol nous évite la prise d’otage émotionnelle finale.

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