C’est l’histoire de Victor (Liberto
Rabal, un petit air d’Anthony Delon), jeune homme de vingt ans né… dans un bus en
1970 (donc toujours sous le régime franquiste), qui a eu sa première expérience
sexuelle avec une dénommée Helena (Francesca Neri). Il cherche à la revoir et
déboule chez elle, alors qu’elle attend son dealer. Une dispute et un coup de
feu sans conséquence éclatent. Alertés par une voisine, deux flics, David (Javier
Bardem) et Sancho (José Sancho), arrivent sur les lieux. Suite à une bagarre et
un tir de révolver, David devient paraplégique et Victor est incarcéré.
Quelques années plus tard, David est devenu joueur de basket handisport et s’est
marié avec Helena, Sancho est toujours alcoolique et violent avec sa femme
Clara (Ángela Molina) tandis que Victor, en réalité innocent, sort de prison
avec l’envie de se venger.
Parmi mes (nombreuses) phobies, les accouchements. Cela part donc très mal puisque Penélope Cruz donne naissance au héros du film dans le cadre insolite d’un bus, n’ayant pu arriver à temps à l’hôpital. Nous avons ensuite une histoire resserrée autour de cinq personnages : le jeune Victor, donc, sa première amoureuse Helena, deux flics et la femme de l’un d’entre eux. Elle brasse amour, sexe cru (as always ou presque with Pedro…), vengeance, culpabilité, violence (heureusement relativement légère), rôles de marginaux et fugace message politique (quand on y pense, l’Espagne n’est une démocratie que depuis mon âge, soit un « petit » demi-siècle). Le tout dans le style baroque et mélodramatique du célèbre réalisateur de la Movida. Un bon brouillon de ses grands œuvres à venir.
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