jeudi 24 juillet 2025

12 hommes en colère (1957), de Sidney Lumet

 

« J’suis pas fort en suppositions, j’suis qu’un ouvrier, mon patron fait des suppositions pour moi. »

C’est l’histoire de… douze hommes, membres du jury d’une cour criminelle, qui sont amenés à délibérer et à rendre leur verdict à l’unanimité au procès d’un jeune homme suspecté d’avoir tué son père et que tout semble accuser. Lors d’un premier vote à main levée, onze d’entre eux jugent l’accusé coupable, seul le douzième (Henry Fonda) faisant part de ses doutes. S’engage alors un débat animé entre ces douze jurés aux profils, opinions et statuts différents.

Un autre de ces films jugés suffisamment importants pour intégrer la bibliothèque du Congrès des « Maîtres du Monde » (en 2007)… Son seul problème (mais de taille), c’est que son « twist » final est implicitement inclus dans son synopsis de départ, sinon il prendrait fin au bout d’un quart d’heure et ce serait un court métrage… Donc oui, comme vous vous en doutez, Fonda va retourner les onze autres jurés et les convertir un par un à sa cause (la non-culpabilité du suspect). La question ne sera donc pas « quoi ? » mais « comment ? ». Sauf que là aussi, on subodore tout assez vite (ah, du coup, ça fait deux problèmes…), ceux qui seront les plus durs à convaincre et donc les derniers à « rendre les armes », avec son lot de « passages obligés » : oppositions de caractères (en gros, les posés et réfléchis face aux « sanguins » et « bas du front »), d’opinions et de classes sociales, attitudes et regards réprobateurs (les types qui se lèvent l’un après l’autre et tournent le dos lors de la diatribe anti-jeunes issus de milieux défavorisés de l’un des jurés)… Mais bon, je chipote… C’est un peu gros (c’est du cinéma, quoi) mais c’est quand même bien et admirablement joué.

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