C’est l’histoire de Victor
(Michel Serrault) et Betty (Isabelle Huppert), un petit couple d’escrocs qui écume les séminaires d’entreprises ou congrès de professionnels médicaux de France et
de Navarre à bord de leur camping-car, à la recherche de futurs « pigeons »
à dépouiller. Un jour, Betty parle à Victor de Maurice (François Cluzet), un
financier qu’elle a commencé à séduire il y a un an et qui prépare un gros
transfert d’argent (5 millions de francs suisses) de la Suisse vers la
Guadeloupe. Mais cette histoire va les embarquer dans des eaux plus troubles et
dangereuses que celles qu’ils ont l’habitude de fréquenter…
Deux ans après La cérémonie et son implacable parabole sur la lutte des
classes, Chabrol nous revient avec un sujet en apparence plus léger. Et cela
part plutôt bien, très bien même. Huppert et Serrault dérobent le pauvre Jacky
Berroyer qui s’est laissé séduire par l’actrice, « muse » du
réalisateur et affublée d’une perruque brune. On s’attend donc à des aventures « gentillettes »
pour ce petit couple de modestes escrocs (dont nous n’apprendrons les liens qui les unissent qu’à
la fin du métrage). Petit jeu d’échange de valises entre le duo et Cluzet, qui
manipule qui, suspense. Hélas, à l’arrivée de Jean-François Balmer (véritable
propriétaire de la mallette et du magot qu’elle contient) et de son homme de
main Jean Benguigui, le film bascule dans le dramatique, sur fond de Tosca et
on a du mal à y croire et à adhérer (enfin, « j’ai » du mal…). Puis
on retombe sur un « happy end », comme si de rien n’était. Mais le
charme est rompu et ce film m’a laissé sur ma faim, malgré un trio d’acteurs
principaux « 5 étoiles ». Il y aurait eu tellement mieux à faire, en
poursuivant dans le registre de la comédie…
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