jeudi 24 juillet 2025

Tout sur ma mère (1999), de Pedro Almodóvar

 

« Ça doit faire des millénaires que je n’ai pas sucé une bite. »

C’est l’histoire de Manuela (Cecilia Roth), infirmière madrilène et mère d’Esteban. Pour ses 17 ans, elle l’emmène voir la pièce Un tramway nommé désir avec son actrice préférée Huma Rojo (Marisa Paredes). Mais la soirée vire au drame : courant derrière le taxi de l’actrice pour obtenir son autographe, Esteban est tué, renversé par une voiture. Après avoir démissionné et accepté que le cœur de son fils soit transplanté sur un inconnu, Manuela part pour Barcelone, à la recherche d’Huma qui y joue sa pièce et de Lola, un prostitué travesti, père biologique d'Esteban.

Ce film, l’un des plus réputés et acclamés d’Almodóvar, est curieusement (ou pas) celui qui m’a le moins plu jusqu’à présent. On y retrouve toutes les obsessions du cinéaste espagnol : les femmes (mères, actrices, etc…), les marginaux (drogués, travestis, loubards…), l’Espagne (toujours au moins une chanson locale dans la B.O)… Il empile les situations lacrymales, c’est un véritable festival (de Cannes, où il a obtenu le prix de la mise en scène en 1999) : morts par accident ou du Sida, consommation d’héroïne, travesti, transexuel, maladie d'Alzheimer… Dès lors, ça chiale à chaudes larmes et si cette fois, il n’y a pas de scènes « olé-olé » (sic), on ne parle pas moins de « sucer des bites » et de « faire des pipes » (Penélope Cruz dit même « couilles » et « trou du cul », à un moment…). Je ne comprends pas ce succès (un Oscar aussi), Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi !, Volver et Etreintes brisées (à confirmer, je n’en ai vu que la moitié) m’ont en tous cas davantage convaincu.

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