C’est l’histoire du groupe de
rock californien The Doors et plus précisément de son charismatique leader, le
chanteur Jim Morrison.
C’est avec qui ? Val Kilmer, qui campe le chanteur « maudit », obtient là l’un de ses (sinon son) plus grands rôles. Meg Ryan joue sa compagne Pamela Courson, Kyle MacLachlan (Blue Velvet) le claviériste Ray Manzarek et Frank Whaley (le mec descendu par Samuel L. Jackson après son sermon dans Pulp Fiction) et Kevin Dillon (frère de Matt) les deux autres membres du groupe (respectivement guitariste et batteur).
Et c’est comment ? Parmi les (nombreuses) choses qui m’emmerdent en ce bas monde (si j’étais vulgaire, je dirais : « qui me font chier droit »…), outre les films historiques à costumes, ceux de guerre, la saga Star Wars (vu aucun volet), il y a aussi toute l’historiette autour du « mythe » du « wock and woll » des années 60 (à choisir, je suis plus réceptif à celle du jazz), sa devise « Sex, drugs and rock n’roll », son contexte historique (les hippies « peace & love » avec leurs ridicules chemisettes à fleurs, bandanas et autres lunettes rondes), ses légendes dont j’avoue n’avoir toujours et encore écouté aucune note : Elvis, les Beatles, les Rolling Stones, Bob Dylan, Led Zeppelin, Deep Purple ou encore le « Club des 27 » (personnalités décédées à cet âge : Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison, donc, entre autres). Une musique que je juge, à tort ou à raison, réactionnaire. Mes préférences dans le domaine vont vers des choses tout aussi connues (pour qui s’intéresse un minimum à la musique) et elles aussi « digérées » avec le temps mais plus singulières, originales et expérimentales (Can, King Crimson, Frank Zappa, Gong, ce genre). Plus « fusion et métissage » que « roots et tradition », en quelque sorte. Mais revenons à nos moutons. Les Doors, donc. Groupe qui en aura toutefois inspiré au moins deux que j’aime beaucoup (Joy Division et Mazzy Star). Et dont le chanteur est l’archétype de tout ce cirque décrit plus haut : poète maudit, figure christique rongée par les excès et la « fureur de vivre », « sex-symbol » adulé par une nuée de groupies (et les groupies, c’est pénible).
Oliver Stone, par contre, j’aime
bien le bonhomme. Conservateur dans sa jeunesse, il a ensuite opéré un virage à
180 degrés et pris un malin plaisir à questionner le côté sombre de l’Amérique
(l’assassinat de Kennedy dans JFK, libéralisme économique dans Wall Street,
scandale du Watergate dans Nixon, hyperviolence et sensationnalisme des médias dans
Tueurs nés et surtout la guerre du Vietnam dans la trilogie Platoon / Né un 4
juillet / Entre ciel et terre), alimentant les controverses. Mais The Doors n’est
finalement que son troisième film que je vois, après JFK (parmi mes favoris,
tous genres confondus) et Né un 4 juillet avec Tom Cruise.
Le résultat est un « biopic »
(avant que le genre ne devienne à la mode au siècle suivant) bien mis en scène,
parsemé de quelques séquences oniriques et fidèlement reconstitué esthétiquement
mais avec des inexactitudes historiques et un portrait de Morrison,
excessivement porté sur l’alcool, qui provoqua l’ire de Manzarek.
Lézard : oui
Indiens : oui
Homme et femme à poil : Kilmer de dos, Kathleen Quinlan (son amante journaliste) de face et plusieurs figurants lors d’un concert
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