mardi 29 avril 2025

Fight Club (1999), de David Fincher

 

« J’ai voulu détruire quelque chose de beau. »

C’est l’histoire d’un salarié dépressif et insomniaque, englué dans la société de consommation, qui soulage ce mal-être en participant à des groupes de parole fréquentés par des personnes en plus grande souffrance que lui. Ces réunions sont « parasitées » par la présence d’une fille paumée, ce qui l’importune. Il lui propose alors de se répartir les jours de la semaine afin de ne plus se croiser. Un jour, après que son appartement ait accidentellement pris feu, il rencontre l’énigmatique Tyler Durden, qui lui parle d’un club de combats clandestins dont il est l’initiateur. Mais Tyler est-il réel ou n’est-il qu’une création, un double fantasmé de notre héros ?

Y’a qui dedans ? Brad Pitt, après Seven, retrouve Fincher pour ce rôle de Tyler Durden. Edward Norton, révélé dans Peur primale (1996) et American History X (1998), confirme son talent pour les rôles ambigus dans celui de ce salarié déprimé. Helena Bonham Carter (qui ressemble à Anouk Grinberg dans Merci la vie, genre « femme-enfant ») vient apporter la touche féminine dans cet univers très « pour nous, les hommes ».

Et c’est bien ? Fincher, j’aime bien. Mis à part The Social Network (2010), j’ai vu tous ses films jusqu’à Gone Girl (2014) inclus. Même si je n’en ai qu’un seul dans ma DVDthèque (l’incontournable Seven), ses scénarios m’intéressaient suffisamment pour que j’y jette un œil à chaque fois. Paradoxalement, si ce Fight Club controversé, emblématique de la « Génération X » (la mienne, NDLR) et désormais culte m’avait impressionné à l’époque, je ne suis aujourd’hui pas loin de le placer plutôt en bas de classement parmi les réalisations du cinéaste. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, des effets de mise en scène un peu « tape-à-l’œil ». Fincher vient du clip (Madonna, Billy Idol, Aerosmith, Michael Jackson, les Stones…) et ça se ressent particulièrement ici. Heureusement, il adoptera par la suite un style bien plus classique et mature. D’autre part, le « twist » final, invraisemblable et somme toute plutôt moral (mis en musique par le Where Is My Mind ? des Pixies), de ce que j’en ai compris (un homme, une femme et on repart de zéro sur des bases plus saines). Cette adaptation cinématographique du roman éponyme de Chuck Palahniuk a fini par devenir un film de chevet dans les cercles « virilistes » et MGTOW (de droite et son extrême, donc). Le refrain est connu : « le salariat et le confort consumériste, ça ramollit. Après, ça fait des pédés et on perd les guerres ». Ce qui est paradoxal sachant qu’ils sont par ailleurs extrêmement favorables au capitalisme, système entièrement basé sur… la consommation. Mais on n’est pas là pour philosophailler et chacun y verra bien ce qu’il veut. Qu’il soit « facho » ou libertaire, Fight Club est certes spectaculaire, parfois (légèrement) drôle et bien fait mais aussi un peu toc, versant dans la provoc facile et la violence gratuite.

Savon : oui

Pingouin : oui

Femme à poil : oui mais acte sexuel stylisé (Helena Bonham Carter)

lundi 28 avril 2025

L’amour à mort (1984), d’Alain Resnais

 

C’est l’histoire de deux couples amis. Le premier, uni depuis une dizaine d’années, est composé de deux pasteurs ayant chacun / chacune une vision personnelle de la foi. Le second, à l’amour plus récent et exalté, vit dans l’angoisse permanente de la séparation et donc de la mort.

C’est avec qui ? Le trio d’acteurs fétiches de Resnais : Pierre Arditi, Sabine Azéma et André Dussollier (barbu). Plus Fanny Ardant, qui ne s’est jamais maquée avec feu Patrick Buisson (mouarf !).

Et c’est comment ? E-prou-vant ! L'affiche annonce la (les) couleur(s)... Torturé et d’une grande austérité. Les scènes, pour la plupart assez courtes, sont entrecoupées de plans noirs avec des sortes de flocons blancs tombant du ciel, sur fond de musique classique stridente (Hans Werner Henze). Procédé qui sera repris, de façon beaucoup moins systématique et lancinante (à deux ou trois reprises seulement, pas sur la totalité du film), dans On connait la chanson (les méduses censées symboliser le malaise et la dépression). Il est question de considérations philosophiques sur la Foi, l’Amour et surtout la Mort, omniprésente. Dépressifs s’abstenir ! Ca ne donne pas envie de jeter un œil sur le Resnais suivant avec les quatre mêmes (Mélo, 1986), nonobstant que le sujet et les thèmes sont quelque peu différents…

« Tube » de la Compagnie Créole : non

Mort subite : oui

Femme à poil : non

dimanche 27 avril 2025

Smoking / No smoking (1993), d’Alain Resnais

 

C’est l’histoire de neuf personnages (mais plus spécialement six), dans un petit village du Yorkshire et de leur destin professionnel et surtout amoureux suivant qu’ils prennent telle ou telle décision. Il y a là le directeur d’une école, son épouse, la mère de celle-ci, leur petite domestique, son meilleur ami et sa femme, le gardien de l’école et jardinier, le père de ce dernier et enfin une prof.

Y’a qui dedans ? Alors là, on ne peut pas se tromper, ils ne sont que deux. Sabine Azéma et Pierre Arditi interprètent en effet respectivement les cinq personnages féminins et les quatre masculins.

Et c’est bien ? Je poursuis ma « mise à jour » avec ces deux « pavés » (2h20 chacun), le tour de force cinématographique du grand Alain Resnais. Le projet avait tout de l’exercice « casse-gueule » par excellence : deux acteurs pour neuf personnages, forme théâtrale, décors situés à l’extérieur mais reconstitués en studio... Quoique, contre toute attente, l’expérience a montré que je n’étais pas forcément allergique au « théâtre filmé » lorsque l’histoire en vaut la peine et que l’humour est présent : Le père Noël est une ordure, Le diner de cons ou les pièces de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui (Cuisine et dépendances, Un air de famille). C’est justement le couple de surdoués du scénario (les « Jabac ») qui a été missionné par Resnais pour adapter la pièce Intimate Exchanges du dramaturge anglais Alan Ayckbourn. Et donc malgré tous les aspects « limitants » évoqués précédemment (seulement deux personnages par plan, un masculin et un féminin, un troisième pouvant éventuellement être présent par la voix), ça fonctionne dans l’ensemble plutôt bien, limite jubilatoire, même si l’intérêt est justement avant tout formel. Le mérite en revient bien sûr principalement aux deux comédiens, qui jouent donc les neuf personnages (enfin, surtout six car trois n’ont qu’une ou deux scènes : les deux parents, âgés, et la prof revêche Irène Pridworthy. Ce qui est bien dommage car cette dernière est le personnage le plus typé et le plus drôle du lot). Le but a été de ne pas les surcharger de maquillage ni de faire usage de prothèses afin qu’ils restent reconnaissables. L’accent a donc surtout été mis sur les costumes et les chevelures (couleur, coiffure). Pour le personnage de Toby Teasdale, le directeur de l’école, on a fait à Arditi la tronche de Jean Bouise (lunettes, moustache, coiffé en arrière) ! Evidemment, chaque personnage a ses traits de caractère (Rowena, la femme du meilleur ami du directeur d’école, est flamboyante et exaltée, ledit directeur Toby est du genre acariâtre, le jardinier plutôt hâbleur, etc…), en accord avec leur style vestimentaire. Azéma sait très bien faire la « fofolle », cela peut d’ailleurs lasser, à la longue. Concernant les « intrigues », cela tourne inévitablement autour des histoires de fesses, des peines de cœur et parfois des activités professionnelles. Les deux films peuvent être vus dans n’importe quel ordre (j’ai logiquement commencé par Smoking), débutent de la même façon par un prologue illustré en bande dessinée (signée Jean-Claude « Floc’h ») et narré par une voix off puis se déploient de façon tentaculaire suivant les décisions prises par les personnages à certains moments. Cinq César à la clé en 1994 (film, réalisateur, acteur pour Arditi, adaptation scénaristique et décors).

Cigarette fumée : oui… ou non

« Cabane au fond du jardin » : oui

Femme à poil : non

vendredi 25 avril 2025

Tchao Pantin (1983), de Claude Berri

 

C’est l’histoire d’un pompiste taciturne qui noie sa solitude dans l’alcool. Il sympathise néanmoins avec Bensoussan, un dealer à la petite semaine. Lorsque celui-ci est tué sous ses yeux, il se met bille en tête de le venger en retrouvant les assassins. Le voila confronté à son lourd passé.

C’est avec qui ? Coluche, dans ce contre-emploi, empoche l’un des cinq Césars remportés par le film, celui du meilleur acteur (remise mémorable). Il est épaulé par Richard Anconina dans le rôle du dealer abattu, d’Agnès Soral (oui, la sœur du gourou ravagé de la cervelle que ses admirateurs prennent pour un « résistant » et un « intellectuel ». Misère…) dans celui d’une punkette ayant eu une brève aventure avec Anconina et de Philippe Léotard (oui, le frère de François, l’ex-sinistre de la Culture et de la Défense, qui a fini par le rejoindre au Royaume des cieux) en flic.

Et c’est comment ? Sombre et poisseux. Le film a des allures, toutes proportions gardées, de Taxi Driver (le gars dépressif qui se trouve une motivation) et de Seven avant l’heure : tout y est ténébreux et délabré, les immeubles comme les âmes, dans un Paris lugubre. Soral et surtout Léotard ne semblent être là que pour faire briller Coluche. Tout ça sent un peu l’exercice de style. On voit arriver le final, forcément tragique, à dix kilomètres. Moyennement emballé.

Concert punk : oui

Bouteille de rhum : oui (et pas qu’un peu)

Femme à poil : oui (Agnès Soral, un peu les fesses et les seins)

mercredi 23 avril 2025

True Lies (1994), de James Cameron

 

C’est l’histoire d’un agent secret mais qui pour sa femme et sa fille n’est qu’un simple représentant de commerce en informatique. Du coup, son épouse s’ennuie à mourir dans cette vie trop rangée et elle se laisse séduire, sans pour autant le tromper, par un vendeur de voitures minable qui se fait passer pour… un espion. L’apprenant, notre homme va la mettre sur écoute et la prendre en filature grâce aux moyens de son agence de lutte anti-terroriste. Sa vie privée va alors se trouver mêlée à sa mission.

C’est l’histoire d’un avion qui dézingue une tour. Tiens, ça me rappelle quelque chose, ça… Oussama a dû prendre des notes…

C’est l’histoire du remake d’un film français (La totale ! de Claude Zidi avec Thierry Lhermitte, Miou-Miou et Eddy Mitchell) qui plagiait lui-même un scénario d’un certain Lucien Lambert. Zidi et Cameron ont donc logiquement été condamnés et Zidi aurait également dû rembourser à Cameron la somme que celui-ci devait verser au plaignant (pfiou, c’est compliqué, la Justice, des fois…). Mais Lambert ayant menti au tribunal, la procédure a pris fin.

Y’a qui, dedans ? « Schwarzy », notre « Américain avant d’être Républicain » (« Ce sera encore quatre années de conneries (bullshit) sans aucun résultat », avec Trump, NDLR), Jamie Lee Curtis (son épouse), Tom Arnold (son coéquipier) et Bill Paxton (l’escroc).

Et c’est bien ? Film d’action typique de la « grande époque » (celle où nous étions jeunes), avec Schwarzenegger à son « climax ». 1994, les méchants, ce ne sont plus les Russes (le Mur est tombé cinq ans auparavant) mais (déjà) les « barbus »… encouragés par les Ricains pour contrer… ces mêmes « ruskoffs » en Afghanistan dans les années 80. Toute l’histoire des Etats-Unis est résumée là-dedans… On a donc droit à un truc bien caricatural et bas du front dans le genre. Nous n’avons alors plus qu’à laisser notre cerveau au vestiaire et nous délecter des scènes d’action, hyper-méga-impressionnantes of course, de l’humour (lui aussi au ras des pâquerettes, cf. l’humiliation du pauvre type se faisant passer pour un espion, qui en pisse dans son froc) et du striptease (non intégral) de Jamie Lee Curtis. Adapté en série télévisée depuis 2023.

Lunettes-caméra : oui

Sérum de vérité : oui

Femme à poil : non mais presque

lundi 21 avril 2025

Préparez vos mouchoirs (1978), de Bertrand Blier

 

« J’en n’ai rien à foutre de votre Mozart, je l’connais pas, c’mec-là, j’l’emmerde ! Ou alors qu’il me prête du pognon pour payer mes traites… »

C’est l’histoire d’un mec qui désespère : malgré tous ses efforts, sa femme ne montre aucun signe d’enthousiasme pour quoi que ce soit. Il décide alors de la confier à un inconnu, un prof d’éducation physique rencontré dans un restaurant. D’abord réticent, ce dernier finit par accepter ce « présent ». Mais il ne rencontrera pas plus de succès dans cette entreprise.

C’est avec qui ? Le duo magique des Valseuses Depardieu – Dewaere est reconstitué. La Québécoise Carole Laure remplace au pied levé Miou-Miou pour compléter le trio. Michel Serrault incarne un artisan usé et harcelé par le Fisc et le jeune « Riton » Liebman un surdoué de 13 ans.

Et c’est comment ? Et si Bertrand Blier avait (presque) toujours réalisé (presque) le même film ? Il l’avoue lui-même à demi-mots (« On raconte toujours la même chose »). On trouve des constantes dans la plupart de ses films (pas Buffet Froid, qui est un sans-faute) : duo ou trio (deux hommes et une femme, sauf dans Trop belle pour toi, où les proportions s'inversent), entame sur les chapeaux de roues, souvent surréaliste (procédé revendiqué pour « embarquer le spectateur »), chute de tension, plus ou moins brutale, à mi-parcours (c’est le risque quand on part trop vite, ne dit-on pas « qui veut aller loin ménage sa monture » ?), difficultés à finir ses films. Préparez vos mouchoirs ne déroge pas à cette règle. Ici, la cassure a lieu lors de la colonie de vacances où Carole Laure se laisse séduire par un jeune surdoué de bonne famille, souffre-douleur des autres enfants. Néanmoins, le film figure incontestablement parmi les meilleurs du réalisateur récemment disparu, dont les révélations de son ex-compagne Anouk Grinberg viennent écorner la réputation. Il remporta d’ailleurs l’Oscar du meilleur film étranger en 1979, une fierté pour Blier. A ce titre, voir la vidéo de son « speech » très succinct et prononcé dans un risible anglais typiquement français (je n’aurais pas fait mieux) à la remise du trophée. Depardieu (la scène où il imagine Mozart venant à leur rencontre pendant qu’ils écoutent l’un de ses concertos, juste avant que Serrault ne sonne à leur porte pour réclamer le silence) et Dewaere (celle où il devine, à chaque référence énoncée par Carole Laure, les titres des ouvrages correspondants de son imposante collection qu’il a patiemment rangé) sont évidemment excellents et les autres interprètes sont au diapason. Situations surréalistes et provocantes, dialogues drôles voire poétiques, casting de premier choix… Tous les éléments constitutifs d’un bon Blier, en somme.

Tricot : oui

Jets de yaourt : oui

Femme à poil : Carole Laure nous montre le haut et le bas (de face)

vendredi 18 avril 2025

Delicatessen (1991), de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet

 

C’est l’histoire de Louison, joueur de scie musicale et ancien clown, qui se fait embaucher comme « homme à tout faire » au sein de l’enseigne Delicatessen, dans une France post-apocalyptique. Le lieu abrite notamment un boucher peu commode et des fabricants de « boîtes à meuh ». Notre homme va tomber amoureux de la fille violoncelliste du boucher. Pendant ce temps, les « Troglodistes » (des rebelles ne mangeant pas de viande) s’activent dans les égouts.

Y’a qui dedans ? Des acteurs fétiches de Jeunet : Dominique Pinon (Louison), Jean-Claude Dreyfus (le boucher), Rufus, Ticky Holgado. Et Marie-Laure Dougnac (la violoncelliste) et Karin Viard.

Et c’est bien ? Belle surprise. Pas grand fan de Jeunet, dont j’ai vu Alien, la résurrection, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain et Un long dimanche de fiançailles et que je trouve un poil surcoté, à l’image d’un Luc Besson, avec qui il partage velléités internationales et univers « poétique » versant parfois dans la naïveté. Mais cette première (co)réalisation (avec son compère Caro) est plaisante. La grande affaire du film, novateur pour l’époque, ce sont bien évidemment son esthétique et ses décors, entre rétro (on pense à une France des années 40 et ses restrictions) et univers de science-fiction (les rebelles dans les souterrains). Mais aussi ses personnages, à tout le moins loufoques : un ancien clown joueur de scie musicale, des fabricants de « boîtes à meuh », un boucher qui vend de la chair… humaine, un éleveur de grenouilles… Vivant tous tant bien que mal dans un immeuble insalubre et dans de biens modestes conditions. Malgré ce cadre plutôt sombre, l’humour perce plus d’une fois. Comme quand une locataire dépressive cherche désespérément à organiser son suicide à l’aide d’ingénieux procédés mais échoue à chaque fois du fait d’interventions humaines ou d’évènements inopinés. Ou lorsque le coït de Dreyfus (montré sous forme d’un lit qui grince sous ses « coups de boutoir ») est cadencé à d’autres mouvements cycliques (une femme qui bat son tapis pour le dépoussiérer, un homme qui regonfle la roue de son vélo, Pinon qui peint le plafond avec un rouleau…) jusqu’à l’orgasme. Quant au final, il s’avère spectaculaire et particulièrement… humide.

Coutelas-boomerang : oui

Hachoir : oui

Femme à poil : non

mercredi 16 avril 2025

The Doors (1991), d’Oliver Stone

 

C’est l’histoire du groupe de rock californien The Doors et plus précisément de son charismatique leader, le chanteur Jim Morrison.

C’est avec qui ? Val Kilmer, qui campe le chanteur « maudit », obtient là l’un de ses (sinon son) plus grands rôles. Meg Ryan joue sa compagne Pamela Courson, Kyle MacLachlan (Blue Velvet) le claviériste Ray Manzarek et Frank Whaley (le mec descendu par Samuel L. Jackson après son sermon dans Pulp Fiction) et Kevin Dillon (frère de Matt) les deux autres membres du groupe (respectivement guitariste et batteur).

Et c’est comment ? Parmi les (nombreuses) choses qui m’emmerdent en ce bas monde (si j’étais vulgaire, je dirais : « qui me font chier droit »…), outre les films historiques à costumes, ceux de guerre, la saga Star Wars (vu aucun volet), il y a aussi toute l’historiette autour du « mythe » du « wock and woll » des années 60 (à choisir, je suis plus réceptif à celle du jazz), sa devise « Sex, drugs and rock n’roll », son contexte historique (les hippies « peace & love » avec leurs ridicules chemisettes à fleurs, bandanas et autres lunettes rondes), ses légendes dont j’avoue n’avoir toujours et encore écouté aucune note : Elvis, les Beatles, les Rolling Stones, Bob Dylan, Led Zeppelin, Deep Purple ou encore le « Club des 27 » (personnalités décédées à cet âge : Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison, donc, entre autres). Une musique que je juge, à tort ou à raison, réactionnaire. Mes préférences dans le domaine vont vers des choses tout aussi connues (pour qui s’intéresse un minimum à la musique) et elles aussi « digérées » avec le temps mais plus singulières, originales et expérimentales (Can, King Crimson, Frank Zappa, Gong, ce genre). Plus « fusion et métissage » que « roots et tradition », en quelque sorte. Mais revenons à nos moutons. Les Doors, donc. Groupe qui en aura toutefois inspiré au moins deux que j’aime beaucoup (Joy Division et Mazzy Star). Et dont le chanteur est l’archétype de tout ce cirque décrit plus haut : poète maudit, figure christique rongée par les excès et la « fureur de vivre », « sex-symbol » adulé par une nuée de groupies (et les groupies, c’est pénible).

Oliver Stone, par contre, j’aime bien le bonhomme. Conservateur dans sa jeunesse, il a ensuite opéré un virage à 180 degrés et pris un malin plaisir à questionner le côté sombre de l’Amérique (l’assassinat de Kennedy dans JFK, libéralisme économique dans Wall Street, scandale du Watergate dans Nixon, hyperviolence et sensationnalisme des médias dans Tueurs nés et surtout la guerre du Vietnam dans la trilogie Platoon / Né un 4 juillet / Entre ciel et terre), alimentant les controverses. Mais The Doors n’est finalement que son troisième film que je vois, après JFK (parmi mes favoris, tous genres confondus) et Né un 4 juillet avec Tom Cruise.

Le résultat est un « biopic » (avant que le genre ne devienne à la mode au siècle suivant) bien mis en scène, parsemé de quelques séquences oniriques et fidèlement reconstitué esthétiquement mais avec des inexactitudes historiques et un portrait de Morrison, excessivement porté sur l’alcool, qui provoqua l’ire de Manzarek.

Lézard : oui

Indiens : oui

Homme et femme à poil : Kilmer de dos, Kathleen Quinlan (son amante journaliste) de face et plusieurs figurants lors d’un concert

mardi 15 avril 2025

Tristana (1970), de Luis Buñuel

 

C’est l’histoire de Tristana, une jeune orpheline vivant à Tolède (Espagne), sous la tutelle de son oncle Don Lope. Cet aristocrate aux idéaux anarchistes a néanmoins des principes assez rigides… dont il s’exonère lui-même. Ainsi, il séduit Tristana et lui conseille de vivre librement, en dehors du mariage. Un jour, elle rencontre un jeune peintre italien et ils tombent amoureux.

Y’a qui dedans ? Notre Catherine Deneuve nationale, dans le rôle-titre, retrouve Buñuel après Belle de jour. Fernando Rey, lui, l’aura rarement quitté puisqu’il est rien de moins que l’acteur fétiche du réalisateur espagnol (puis mexicain) et incarne Don Lope. L’Italien Franco Nero complète le trio d’acteurs principaux en interprétant le jeune peintre.

Et c’est bien ? Soyons clair, je n’ai aucune connaissance technique et artistique sur le cinéma, je me contente simplement de donner mon ressenti, forcément subjectif, sur les œuvres, fruit de ma sensibilité, mon histoire voire mon humeur. Je dirais donc que cette histoire m’a suffisamment intéressé, à défaut de me captiver. L’atmosphère générale n’est pas des plus gaies. Les opinions du cinéaste, très marquées à gauche (anti-cléricalisme, notamment), percent via les propos de Rey (l’oncle aristocrate). « Cathy » est assez peu mise en valeur (coiffure, vêtements… Elle finit même amputée d’une jambe !), sauf lors d’une scène où elle exhibe sa poitrine (ne rêvez pas : on ne voit rien) au balcon à la vue d’un jeune sourd-muet médusé. Sinon, c’est un trio amoureux compliqué, le caractère et les sentiments des protagonistes évoluent. C’est assez sombre, dans l’ensemble (ah oui, je l’ai déjà dit). Spoiler : cette Tristana, finalement, c’est une connasse…😄

Béquilles : oui

Cloches : oui

Femme à poil : on aimerait bien mais non

lundi 14 avril 2025

Kill me again (1989), de John Dahl

 

C’est l’histoire d’une nana qui va voir un détective privé traversant une mauvaise passe (dettes) pour lui demander d’organiser sa (fausse) mort et d’emprunter une nouvelle identité, histoire d’être débarrassée de son compagnon qui la recherche pour la tuer. Elle « oublie » juste de lui préciser que si celui-ci est si menaçant, c’est… parce qu’elle lui a volé le butin qu'ils avaient eux-mêmes soutiré à des mafieux. Le privé se voit donc confronté à cette femme manipulatrice, à la police qui le suspecte du « faux » meurtre de cette dernière, à la mafia et au complice berné qui cherchent à récupérer l’argent.

C’est avec qui ? Val Kilmer, récemment disparu, joue le privé en pleine dérive, son alors épouse Joanne Whalley-Kilmer la voleuse qui fait appel à ses services et Michael Madsen (sourire charmeur, yeux mi-clos, as always…) son complice qu’elle est parvenue à semer.

Et c’est bien ? Pas mal du tout, voire plus. Dès qu’on s’éloigne du style hollywoodien pour se rapprocher du circuit indépendant, c’est tout de suite plus prenant. On plonge tout du long dans une ambiance de film noir, accentuée par les paysages du Nevada (Las Vegas, Lac Mead et Parc Valley of Fire, notamment) et une musique aux relents hitchcockiens. Le film réserve son lot de rebondissements malins et n’accuse pas de brutales chutes de tension. A voir sans hésiter et potentiellement à conserver pour les fans du genre.

Auriculaire cassé : oui

Casinos : oui

Femme à poil : non

dimanche 13 avril 2025

Le prix à payer (2007), d’Alexandra Leclère


« Ma femme aussi a un don pour l’écriture… Elle remplit très bien les chèques. »

C’est l’histoire de plusieurs couples : un homme d’affaires et son chauffeur, leurs femmes respectives… L’homme d’affaires a un problème : sa femme lui refuse le « devoir conjugal ». Pareil pour son chauffeur. Celui-ci lui conseille de couper les vivres à son épouse : « Pas de cul, pas de fric ! »

Y’a qui dedans ? Christian Clavier (qui commençait déjà à prendre de l’embonpoint, je ne vous raconte pas maintenant…) et Nathalie Baye jouent ce qu’ils sont : de grands bourgeois. Gérard Lanvin, en chauffeur beauf (comme dans Le goût des autres) occasionnellement violent, est impec, ce qui n’est pas flatteur. Géraldine Pailhas, dans le rôle de sa femme, est finalement la plus sympathique du lot. Patrick Chesnais fait également une apparition à la fois drôle et émouvante.

Et c’est comment ? Un peu lourd(ingue). Sorti le jour de mes 32 printemps (voilà qui ne nous rajeunit pas…) et mis en boite par Alexandra Leclère (un petit air d’Agnès Jaoui), l’une de ces tâcheronnes qui peuplent le cinéma français depuis les années 2000 (rien de sexiste là-dedans, y’a autant sinon plus de mecs dans le même cas…), le film appuie là où ça fait mal et personne n’en sort grandi (en gros : les femmes sont vénales et les hommes ne pensent qu’à faire « crac-crac »). Mais quand même surtout les mecs, qui se comportent comme de vrais connards. La scène la plus drôle est sans doute celle du « repas choucroute », d’où est tirée la réplique de Clavier en introduction de cette notule et où seule Géraldine Pailhas garde sa dignité. Le reste du temps, on (sou)rit plutôt jaune. Ou pas du tout. Ah, les hommes et les femmes, ces animaux compliqués, condamnés à cohabiter… Le « réarmement démographique » (sic) n’est sans doute pas pour demain et ce n’est pas grave. Et pour le « réarmement cinématographique », il ne faudra pas compter sur ce genre de panouilles…

CB : oui

Transsexuel : oui

Femme à poil : non

vendredi 11 avril 2025

Cliente (2008), de Josiane Balasko

 

« Je ne paie que pour le plaisir. J’ai suffisamment payé pour le reste. »

« Dans cinq ans, comment ça s’ra, de s’taper des minets ? » - « Plus cher. Ce s’ra plus cher, c’est tout. »

C’est l’histoire de deux sœurs quinquagénaires (mouais, enfin, sexagénaires ou presque, en vrai mais le cinéma, ça rajeunit…) qui dirigent une émission de téléachat. L’une a un cœur de midinette et croit encore au grand amour. L’autre, divorcée et plus cynique, se paie des escort-boys à l’occasion. Elle jette son dévolu sur Patrick (Marco en réalité), un type exerçant secrètement cette activité en parallèle à celle d’ouvrier sur les chantiers, ce qui lui permet de financer les traites du salon de coiffure où bosse son épouse et d’entretenir sa famille, chez laquelle ils logent. Mais un jour, celle-ci va découvrir la vérité…

C’est avec qui ? Nathalie Baye et Josiane Balasko sont les deux sœurs, Eric Caravaca l’escort-boy et Isabelle Carré sa femme. Et aussi Marilou Berry (tant qu’à faire, autant caser sa fille, ça lui fera une ligne sur le CV…) et Catherine Hiegel (oui, l’infirmière qui intervertit les nourrissons dans La vie est un long fleuve tranquille), respectivement sœur et mère de Carré.

Et c’est bien ? Près d’une décennie après son compère du Splendid Michel Blanc et son Mauvaise passe (1999), « Josy » Balasko se penche à son tour sur le sujet de la prostitution masculine. Elle se donne le beau rôle de la femme découvrant tardivement le « grand amour » (avec son vrai mari dans la vie, d’origine amérindienne). Nathalie Baye est « touchive » voire « bouleversifiante » dans celui de cette femme élégante prise dans l’impasse des relations tarifées. L’année précédente, elle était déjà à l’affiche du Prix à payer (bientôt sur ces pages), où il est également question de fric et de cul. En ce début des « années Sarkozy », le pognon a tout contaminé, jusqu’aux relations amoureuses (et sexuelles). Bien moins drôle et léger qu’il n’y parait, plutôt sombre même, Cliente est une réussite. On n’aura qu’à regretter la B.O, alternant entre chanteuse folk « deux de tension » et rap (mais parfaitement raccord tant le sexe et l’argent sont des thèmes récurrents de ce genre musical).

Camescope : oui

Parc : oui

Femme et homme à poil : on aperçoit les seins de Carré et le fessier de Caravaca

jeudi 10 avril 2025

Donnie Brasco (1997), de Mike Newell

 

« J’ai le cancer de la bite. »

C’est l’histoire (vraie) d’un agent du FBI qui infiltre l’une des familles de la mafia new-yorkaise à la fin des années 70. Délaissant sa famille, mettant sa vie en danger, cette incursion prolongée dans le milieu des malfrats finit par déteindre sur son comportement.

C’est avec qui ? Johnny « belle gueule » Depp joue l’agent en question, Anne Heche (disparue prématurément dans d’atroces conditions en 2022) son épouse, Al Pacino la « petite frappe » qui le prend sous son aile et Michael Madsen, un membre en pleine ascension dans la hiérarchie du gang.

Et c’est comment ? Je n’aime pas les films sur la mafia car ceux-ci sont généralement (très) violents. Dans mes souvenirs, celui-ci l’était moins que les Scorsese (le diptyque Les Affranchis / Casino), mètres étalon du genre. Et en effet, il l’est. Enfin, légèrement moins car il y a tout de même deux scènes explosives dans le domaine : le passage à tabac sanglant d’un pauvre restaurateur asiatique ayant demandé aux gangsters d’ôter leurs chaussures dans son établissement, comme le voulait sa tradition, ce que Depp refusa catégoriquement (car risquant de se faire démasquer, ses bottes camouflant un enregistreur à cassette) ; et un règlement de comptes entre mafieux, plus sanglant encore, débouchant sur le découpage en morceaux des cadavres, à l’aide de scies et de haches. Madsen a la même dégaine et les mêmes expressions que dans Thelma & Louise ou Reservoir Dogs, tandis que Pacino se trimballe son air ahuri et désabusé de chien battu tout du long. Et on a évidemment les scènes de ménage entre Depp et Heche, avec Depp qui rate la communion de sa petite fille mais vient la border pour se faire pardonner (snif)…

Lion : oui

Scies : oui

Femme à poil : non

mercredi 9 avril 2025

Trop belle pour toi (1989), de Bertrand Blier

 

« J’peux tout d’même pas me transformer en boudin ! »

C’est l’histoire d’un concessionnaire automobile balloté entre sa très belle femme et sa secrétaire intérimaire, des plus ordinaires mais dont il tombe inexplicablement amoureux. Le tout sur fond de compositions de Schubert.

Y’a qui dedans ? « Gégé » Depardieu (égale quatre), Carole Bouquet et de la musique classique, comme dans Buffet Froid. Et « Josy » Balasko. Pas besoin que je vous dise qui joue la « belle » et qui joue la « laide », même si tout ça est ô combien futile et subjectif (Balasko, 39 balais à l’époque, un peu boudinée mais pas trop, n’est finalement pas si moche).

Et c’est bien ? Après Tenue de soirée, Blier enchaine avec un autre succès public (2 millions d’entrées) et critique (Grand prix du jury à Cannes et 5 Césars : meilleurs film, réalisateur, scénario, actrice – pour Bouquet – et montage). C’est la facette sentimentale du réalisateur, même si dans certains dialogues, il est quand même question de « cul », de « baiser » et de « sucer » (on ne se refait pas…). Le récit est complètement éclaté, les scènes s’enchainent sans grand lien entre elles, sans que cela nuise à la compréhension de l’histoire, dont le postulat, très classique (un homme trompe sa femme), est posé d’emblée. Depardieu, sobre et Balasko, sexy, s’offrent de beaux contre-emplois. Comme Un, deux, trois, soleil, le film est tourné dans « ma » cité phocéenne. On reconnait d’ailleurs, dans une apparition où il donne une réplique à Balasko, Richard Martin, fondateur du Théâtre Toursky local. Ainsi que la ligne de tram, rénovée depuis, qui passait sous terre pour s’arrêter à l’arrêt du métro Noailles, sur la Canebière. Par contre, l’arrêt de bus « Dunkerque », sans doute sur le boulevard du même nom, a disparu, remplacé par le tramway. De quoi remettre une pièce dans la machine à me faire saigner le cœur… Nostalgie, quand tu nous tiens… Et le film, dans le « Top 5 » Blier ? Pas forcément… Par exemple, je lui préfère nettement son successeur, Merci la vie.

Schubert : oui

Chambre d’hôtel : oui

Femme à poil : non

lundi 7 avril 2025

Sang chaud pour meurtre de sang-froid (1992), de Phil Joanou

 

C’est l’histoire d’un psychiatre beau gosse et d’une de ses patientes, un joli brin de fille. Celle-ci lui présente son « canon » de sœur (oui, à Hollywood, contrairement à la « vraie vie », tout le monde il est beau, à défaut d’être gentil…). Tout naturellement, il la ken. Le voila plongé dans une machiavélique machination.

C’est avec qui ? Richard Gere dans le rôle du bellâtre, Kim Basinger et Uma Thurman dans ceux des deux sœurs (pas jumelles…). Plus Eric Roberts, qui joue le mari violent de Basinger.

Et c’est comment ? Une intrigue bien ficelée, un casting adéquat, une ambiance et une imagerie qui lorgnent gentiment vers Hitchcock pour voir s’il y est, le petit « twist » final qui va bien… Dans le genre « polar de la Warner du dimanche soir avant de s’endormir comme un paquet », plutôt le haut du panier.

Phare : oui

Haltère : oui

Femme à poil : dans mes souvenirs, non. Y’a bien la scène « hot » réglementaire entre Gere et Basinger mais elle est stylisée et filmée dans l’obscurité, si bien que l’on devine plus que l’on ne voit.

jeudi 3 avril 2025

Convoi exceptionnel (2019), de Bertrand Blier

 

« Quand une femme disparait dans la nuit, y’a toujours une musique » - « Triste, la musique... »

C’est l’histoire d’Astérix et Obélix qui débarquent au 21ème siècle après avoir bu la « potion magix » des Visiteurs… Euh, non, j’m’égare… Reprenons. C’est l’histoire de Foster, un grand bourgeois et de Taupin, un SDF, qui se rencontrent à Bruxelles. Ils s’aperçoivent que leurs faits et gestes sont dictés par un scénario dont ils reçoivent les pages au fur et à mesure de leur parcours, au cours duquel ils vont faire des rencontres et devoir se remettre en question sur leur vie.

Y’a qui dedans ? Blier est plutôt du genre fidèle : Depardieu et sa compagne Farida Rahouadj sont à nouveau de la partie et Audrey Dana était aussi à l’affiche du Bruit des glaçons. Clavier, Sylvie Testud et Alexandra Lamy, c’est par contre la première fois qu’il les dirige.

Et c’est bien ? Mieux que Le bruit des glaçons mais moins bien que Les côtelettes, si on se réfère à la filmo du cinéaste sur le nouveau millénaire. Comme souvent chez lui, on passe du coq à l’âne, les personnages semblent évoluer telles des « boules de flipper » (qui roulent, qui roulent…) dans un univers absurde qui leur échappe. Testud (qui, après des débuts prometteurs plutôt dans le cinéma d’auteur, s’est largement « mainstreamisée » au fil du temps) fait une brève apparition et semble tomber comme un cheveu sur la soupe. De même qu’Alexandra Lamy (encore une fausse actrice venue de la télé), qui vient égrener devant un Clavier impassible, assis comme un con, la liste de ses amants, concluant par un grotesque « Qu’est-ce que j’ai pris dans l’cul ! » (t’as pas honte, Bertrand ?). Blier finit donc là-dessus, c’est un peu triste mais le « feu sacré » était déjà parti depuis longtemps (depuis Merci la vie ou Un, deux, trois, soleil, au choix). Le repas final entre Clavier et Depardieu renvoie inévitablement à celui de Calmos avec Marielle et Rochefort. La boucle est donc bouclée.

Caddie : oui

Recette du poulet : oui

Femme à poil : non

mardi 1 avril 2025

L.A. Confidential (1997), de Curtis Hanson

 

C’est l’histoire de trois flics du Los Angeles Police Department (LAPD) des années 50, aux profils radicalement différents : le « droit dans ses bottes » scrupuleux, la brute épaisse et le dandy cynique. Malgré leurs inimitiés, ils vont être amenés à devoir coopérer sur une affaire criminelle aux multiples ramifications (flics « ripoux », massacre, trafics en tous genres…).

C’est avec qui ? Guy Pearce, Russell Crowe et Kevin Spacey (j’adore ce mec), alors en pleine « hype » post – Seven / Usual Suspects dans le rôle des flics et Kim Basinger en pute de luxe pour la touche féminine. Plus Danny DeVito en journaliste.

Et c’est comment ? Nous sommes en présence d’un pur produit hollywoodien parfaitement manufacturé par la Warner : adaptation d’un roman de James Ellroy, reconstitution au cordeau du L.A des années 50, gros casting. Par contre, l’intrigue, faut suivre et bien avoir noté les noms de tous les protagonistes (pour tout dire, j’ai rien capté)... De toutes façons, les « gentils » gagnent toujours à la fin, hein. Et bien sûr : à leur contact, le flic bourrin s’assagit et le « bon élève » finit par adopter des méthodes qu’il réprouvait initialement (pragmatisme, quand tu nous tiens…). Kim Basinger ne sert pas à grand-chose mais ça lui fait un Oscar du meilleur second rôle féminin quand même.

Pot-de-vin : oui

Course-poursuite : non

Femme à poil : putain, j’ai déjà oublié… Il ne me semble pas ou alors une poitrine, furtivement, dans un bordel ?