C’est l’histoire d’un mec, Travis
(Harry Dean Stanton), il marche seul dans le désert. Et quand t’es dans le
désert et que tu marche seul, qu’est-ce que tu fais, à part écouter Jean-Jacques
Goldman ou Jean-Patrick Capdevielle ? Ben tu t’écroule de fatigue, sous un
soleil de plomb et sans rien à te faire couler dans le gosier… Son frère Walt (Dean
Stockwell) vient le chercher mais Travis ne lui adresse la parole qu’au bout de vingt-cinq minutes de film. On apprend qu’il a disparu depuis quatre ans et qu’il a un
fils, Hunter (Hunter Carson), élevé par Walt et sa femme Anne (Aurore Clément).
Arrivé chez eux, il sympathise avec Hunter qui accepte sans sourciller la
situation et son statut de « vrai père ». Ils partent tous deux sur
les routes à la recherche de la môman, la «vraie » elle aussi. C’est Jane
(Nastassja Kinski) et ils la retrouvent à Houston, sur les renseignements donnés
par Anne. Elle bosse dans un peep-show. Travis se fait passer pour un client,
il lui parle derrière le miroir sans tain, lui raconte leur histoire et lui
donne le nom de l’hôtel et le numéro de la chambre où se trouve Hunter pour qu’elle
aille le chercher. Constatant que c’est bien ce qu’elle fait, notre homme se
barre à nouveau dans la nuit.
Et c’est bien ? Faut croire,
il a eu la Palme d’Or du Festival de Cannes en 1984, l’un des plus grands
festivals de cinéma avec la Mostra de Venise et la Berlinale de… gagné, Berlin
(comme il y a Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open au tennis). Et ça, ce n’est
pas donné au premier venu. C’est aussi le film préféré de Kurt Cobain et celui
qui a inspiré à Sharleen Spiteri le nom de son groupe pop-rock. Moi, je me suis royalement emmerdé mais c’est normal, je suis un inculte. Y’a quand même de
beaux paysages et la musique du bluesman Ry Cooder avec son thème très connu à
la « slide guitar ». Du coup, tu te passe le disque en regardant des
photos du désert texan, c’est kif-kif et tu t’économise presque deux heures et
demie…
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