« Alors comme ça, t’es
sans domicile ? » - « Provisoirement » - « Oh, mais y’a
du provisoire qui dure… »
C’est l’histoire d’un mec, Berthier qu’il s’appelle (Gérard Jugnot), qui, de cadre d’une société de vente de matelas et marié à Juliette (Victoria Abril), va tout perdre, suite à son licenciement (l’a pas su « s’adapter aux aléas du Marché »…). Il se retrouve à la rue. Il y gagnera quelques amis d’infortune : « Le toubib » (Richard Bohringer), « Crayon » (Ticky Holgado) et « Mimosa » (Chick Ortega).
A l’instar de son compère du
Splendid Michel Blanc mais contrairement à Christian Clavier, autre membre de
la troupe, Gérard Jugnot soufra assez vite du double syndrome de l’acteur
refusant d’être cantonné au registre trop limitant du comique et de l’auteur
voulant « voler de ses propres ailes » en passant à la réalisation. Après
Pinot simple flic, Scout toujours… et l’échec de Sans peur et sans reproche,
Une époque formidable… est son quatrième essai. Un sujet quelque peu « casse-gueule »
(comment filmer la misère ?) dont il se sort plutôt bien. Les ingrédients
de la recette sont connus : quelques gags, de grosses louches de bons
sentiments, une petite pincée de dénonciation et un beau casting pour mettre
tout ça en musique (Bohringer, Abril, Holgado… Difficile de faire plus sympathique
et attachant). Quant à Jugnot acteur, il conserve ses caractéristiques de râleur
colérique mais avec un côté humain et sensible, un type de personnages
subissant les évènements mais débrouillards qu’il campera à plusieurs reprises
(dur dur de casser son image et de sortir des stéréotypes…). Ceci dit, la
misère est tout de même bien « romancée » car cela reste malgré tout une
comédie. Demain matin, je croiserai les « vrais » en allant faire mes
courses…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire