mercredi 4 juin 2025

Dans la peau de John Malkovich (1999), de Spike Jonze

 

C’est l’histoire, complètement folle, d’un marionnettiste raté maqué avec une amoureuse des animaux (ils en ont plusieurs à la maison). Il se résout à chercher du travail et se fait embaucher comme administratif par une entreprise située dans un building au 7ème étage… et demi, ce qui contraint les salariés à se déplacer voutés, le plafond étant très bas. Un jour, il découvre par hasard dans un bureau de la boite un passage qui mène… au cerveau de John Malkovich !

Y’a qui dedans ? John Cusack joue le rôle du marionnettiste, Cameron Diaz (méconnaissable, châtain et un peu enlaidie) celui de sa femme, Catherine Keener est la collègue de travail dont Cusack tombe amoureux. Quant à John Malkovich, dont l’ambivalence fait tout le charme, il incarne bien évidemment son propre personnage. On reconnait aussi Charlie Sheen et divers « caméo » (Sean Penn, Brad Pitt, Michelle Pfeiffer…).

Et c’est comment ? Tout d’abord merci (et petite pub au passage) à Cinéphile Schizophrène pour avoir rappelé ce film à mon bon souvenir en lui consacrant récemment un article sur son blog. Un film que je connaissais de nom mais que je n’avais jamais eu la curiosité de voir et que j’avais quelque peu oublié. Spike Jonze, dont c’est le premier long-métrage, je connais forcément. Il fût un réalisateur de clips remarqué dans les années 90 pour de grands noms du pop-rock et de la musique électronique. On peut citer notamment Björk (It's Oh So Quiet), Fatboy Slim (The Rockafeller Skank) ou encore les Chemical Brothers (Elektrobank, où il transforme sa meuf de l’époque, la future réalisatrice Sofia Coppola, en gymnaste émérite). On retrouve sa créativité et son originalité dans ce pitch complètement délirant où un homme découvre donc un tunnel menant au psychisme de John Malkovich. Durant quinze minutes, il voit et entend à travers l’acteur, avant d’être « éjecté » et de se retrouver en périphérie de la ville. Jusqu’à ce qu’il finisse, à force d’entrainement, à rester dans le corps de Malkovich et à le contrôler, dans le but de séduire sa collègue de travail. Problème, sa femme (Cameron Diaz) en est elle aussi tombée amoureuse (les prémices du « wokisme » ? Cf. le final). Passée la surprise initiale, le film a néanmoins tendance à s’embourber dans les méandres de ce triangle amoureux et ne propose que quelques fulgurances, comme lorsque Malkovich, découvrant le « pot aux roses », s’introduit lui-même dans le passage et atterrit dans un monde où tous les individus, quel que soit leur sexe, ont son visage (d’où l’affiche). Verdict : mieux que ce que j’aurais imaginé mais aurait pu être encore meilleur (ou bien suis-je trop exigeant ?), malgré deux-trois bonnes idées (le couple avec la ménagerie à la maison, l’entreprise avec le plafond très bas et la secrétaire sourde qui comprend tout de traviole…).

Chimpanzé : oui

Femme à tête de John Malkovich : oui

Femme à poil : non

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