jeudi 28 août 2025

J’embrasse pas (1991), d’André Téchiné

 

« Et bien oui, je suis une « folle ». C’est une question d’honneur. Et s’il n’en reste qu’une, je serai celle-là. Là-dessus, je suis très traditionnel : j’adore me travestir et j’adore me faire enculer. »

C’est l’histoire de Pierre (Manuel Blanc), tout juste majeur, qui quitte les Pyrénées pour monter à Paris avec le fol espoir d’y devenir comédien. Las, sa quête initiatique va se solder par une descente aux enfers…

Le thème de l’homosexualité, très présent dans l’œuvre de Téchiné, est à nouveau de la partie. Notre jeune Pierre va d’abord se taper Hélène Vincent (scène de cul : oui, on voit ses nichons), son seul contact à son arrivée dans la capitale. Elle va lui trouver un job de plongeur dans un hôpital, où il fera la connaissance de Roschdy Zem, qui le présentera à un vieux couple d’homosexuels. Le toujours flegmatique Philippe Noiret endossera le rôle de l’un d’eux (mais c’est l’autre, Ivan Desny, qui sera l’auteur de la réplique liminaire). Celui-ci fréquente le Bois de Boulogne, en recherche de garçons prostitués. Et les choses ne tournant pas comme il l’aurait souhaité (échec dans ses cours de théâtre, renvoyé de son travail à l’hôpital, perte de ses affaires lors d’un vol), c’est là, dans ce milieu interlope, que Manuel Blanc (premier film et César du meilleur espoir masculin) va atterrir, prenant goût à ce mode de vie fait d’indépendance et d’argent « facile ». Il va tomber amoureux d’une prostituée comme lui, incarnée par Emmanuelle Béart (scène de cul : non mais nous aurons l’occasion d’apprécier sa plastique avantageuse - ce fessier ! - sous la douche). Mais ce n'est pas du goût de son proxénète qui, en guise de représailles et avec l’aide de deux complices, compostera l’arrière-train de Blanc une nuit, sur un terrain vague proche des voies ferrées, sous le regard d’une Béart effondrée. Après ce « bizutage », il est temps pour Blanc de faire son service militaire puis de retourner dans son Sud-Ouest (région natale de Téchiné). Mais promis, il retournera à Paris et « cette fois, ce sera différent ». Un Téchiné pas trop mal, sombre et parfois glauque mais aussi lumineux par moments.

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