« (…) Il existe deux
façons d’entrer dans la dernière chambre : libre ou pas libre. A chacun de
choisir. »
C’est l’histoire d’un couple, en 1976 en Virginie. Elle, Norma (Cameron Diaz), amputée des doigts du pied gauche suite à un accident et professeur de littérature dans l'établissement où son fils est élève ; lui, Arthur (James Marsden), travaillant à la NASA et, sur son temps libre, fabriquant une prothèse pour le pied meurtri de son épouse. Un matin, ils reçoivent un paquet contenant une mystérieuse boite ornée d’un buzzer rouge. Et dans l’après-midi, un certain Arlington Steward (Frank Langella), défiguré par une brûlure de la joue gauche, fait une étrange proposition à Norma : si elle ou son mari appuie sur le bouton, il leur livrera un million de dollars mais une personne qu’ils ne connaissent pas mourra. Ayant tous deux des ennuis financiers (lui n’ayant pas obtenu la promotion attendue et elle perdant ses réductions boursières), Norma appuie finalement sur le bouton. Les ennuis commencent…
Basé sur la nouvelle Le Jeu du
bouton de Richard Matheson, The box est le troisième (et meilleur selon moi)
film de Richard Kelly après Donnie Darko (2001) et Southland Tales (2006). Il
rend un hommage appuyé à ses parents en retranscrivant quasiment leur jeunesse
à travers l’histoire de ce couple formé par Cameron Diaz et James Marsden. Le
film est parfait pendant une heure, un peu moins par la suite. C’est-à-dire
jusqu’à l’arrivée de la composante fantastique (les trois portes, dont deux
damnées, sous forme de blocs d’eau) et du pesant fatras mythologico-moraliste avec
ses habituelles couillonnades de Paradis, d’Enfer, de sacrifice, de pêché et de
rédemption (« Bien mal acquis ne profite jamais »). Le final prend l’allure
d’une tragédie grecque lors de laquelle le couple sera soumis à un choix cornélien,
mettant en jeu le futur de leur fils. Il est amusant de constater que sur les
trois couples qui dans le film sont amenés à effectuer le choix, c’est à chaque
fois l’épouse qui finit par appuyer sur le bouton, même si Kelly se défend de toute
stigmatisation misogyne (« Les hommes les mettent au défi d’appuyer sur le
bouton », « Ce sont les femmes qui ont le poids le plus lourd à
porter dans le couple »…).
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