« C’est l’habit qui fait
l’homme. Et moins il y a d’homme, plus il faut d’habits… »
C’est l’histoire d’un mec complètement secoué, Dennis Cleg dit « Spider » (Ralph Fiennes), qui intègre un foyer de réinsertion à Londres, non loin de là où il passa une enfance difficile, marquée par le décès de sa mère. Convaincu que son père (Gabriel Byrne) est le meurtrier, afin qu’il puisse vivre avec une prostituée (Miranda Richardson) dont il est tombé amoureux, Cleg va mener sa propre enquête et se replonger dans cette partie de sa vie.
Encore un film où il faut être dans
le « mood » pour espérer se laisser porter et convaincre… Fiennes
joue parfaitement le mec schizo, passant son temps à griffonner son petit
carnet de notes ou à marmonner dans la barbe qu’il n’a pas (son texte pour l’ensemble
du film doit tenir sur un post-it). Nous le suivons dans ses méandres existentiels,
plongeant dans ses souvenirs et tentant de reconstituer son passé et le drame
qui s’y joua (le meurtre de sa mère), à l’aide de quelques indices (un petit
jardin, une odeur de gaz…). Pas de cul ou de violence pour cette fois, c’est un
Cronenberg « sage », qui joue essentiellement sur l’ambiance et ce
n’est pas plus mal ainsi. Il faudra donc accepter les partis pris
esthétiques : décors minimalistes, couleurs ternes, rythme (très) lent. C’est
ce qui en fait le charme et l’originalité. On sent venir un « twist »
final à la Sixième sens, façon « bon sang, mais c’est bien sûr ! »
et c’est effectivement ce qui advient. Intéressant, sans plus pour ma part.
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