
C’est l’histoire d’Irène (Sabine
Azéma), une « femme du monde », qui parcourt la France dévastée de 1920 et ses
hôpitaux à la recherche de son époux, après la Première guerre
mondiale. Son chemin va croiser celui du commandant Dellaplane (Philippe
Noiret), chargé de recenser les soldats disparus. Alice (Pascale Vignal), une
jeune institutrice, recherche également son amoureux.
Si on nous aura bassiné avec la
Seconde guerre mondiale, que ce soit en cours d’histoire ou sur grand (et
petit) écran, ce fût beaucoup moins le cas pour la Première. Qu’à cela ne
tienne, le duo « Tatav » / Noiret (dont je clôture ici mon cycle) est
là pour combler ce manque. Vous m’expliquez pourquoi je persiste à me taper des
films sur des sujets (en gros, historiques, avec costumes et décors d’époque)
qui me passent par-dessus la tête ? Ben, pour la « culture »… C’est
qu’ils nous auront tout fait, nos chers cinéastes, avec leurs Uranus, Germinal,
Cyrano et autres Reine Margot, au casting aussi luxueux que leur reconstitution,
leur assurant une moisson de Césars, d’interprétation ou techniques. Celui-ci
en empocha deux (meilleur acteur pour Noiret et meilleure musique). Et de quoi
ça cause ? Sérieux, vous ne le devinez pas, qu’Azéma et Noiret vont s’aimer ?
Oh, pas dès le début, évidemment, mais progressivement, à force de se côtoyer,
elle la bourgeoise hautaine et lui bon fond et droit dans ses bottes sous ses
airs revêches. Et comme ça dure un petit peu plus de deux (longues) plombes,
autour, faut « broder », avec des « intrigues » parallèles
(l’institutrice, la recherche du poilu qui deviendra le « Soldat inconnu »…).
Tout de même le second plus gros succès de Tavernier au box-office, derrière
Coup de torchon.