jeudi 7 août 2025

Serpico (1973), de Sidney Lumet

 

« J’ai déjà obtenu votre mutation. » - « Où ça, en Chine ? »

C’est l’histoire (vraie), de Frank Serpico (Al Pacino), flic intègre dans un service de police de New York qui l’est beaucoup moins. Refusant la corruption, mis à l’écart par ses « collègues », il va mener un long combat lors duquel il risquera même sa vie.

Quittons les rivages de « l’intellectualisme » français pour voir ce qu’il se passe du côté des « garants de l’ordre public » (et établi) yankees (chez nous, les spécialistes des films sur la flicaille se nomment Olivier Marchal et Cédric Jimenez, fin de la blague). Nous, on a eu Les Ripoux avec le duo Noiret / Lhermitte et eux, Serpico, avec le grand Al. Relativement sobre, pour cette fois. Délaissant rapidement son uniforme pour un style vestimentaire de civil, se laissant pousser barbe et cheveux, il va se trouver en butte à la corruption qui gangrène une grande partie de son service. Allant de mutations en mutations et peinant à convaincre une hiérarchie en pleine inertie, son chemin sera semé d’embuches et compromettra même sa vie sentimentale. Détail amusant (ou pas) : pratiquement tous les délinquants qui se font « serrer » dans le film sont noirs. Je m’attendais à un film plus « nerveux », il y a assez peu de scènes d’action. Plus un drame qu’un polar, finalement. A voir pour Pacino, forcément, mais pas inoubliable pour autant, me concernant.

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