samedi 9 août 2025

Un après-midi de chien (1975), de Sidney Lumet

 

C’est l’histoire de Sonny (Al « J’en fais des caisses » Pacino) et Sal (John Cazale) qui braquent une banque à Brooklyn, avec son directeur et une demi-douzaine d’employés à l’intérieur. Problème : ils débutent dans le « métier » et vont rapidement être dépassés par l’ampleur de leur acte.

Lumet / Pacino / flicaille / histoire vraie, Part. 2. Est-ce le premier film « woke » (un terme qui commence à me courir sur le haricot à force d’être employé à tort et à travers mais en attendant d’en trouver un autre…) de l’histoire ? En effet, Pacino braque la banque pour pouvoir offrir l’opération de… changement de sexe de son… épouse Leon (Chris Sarandon, mari de Susan à l’époque). Mais il a aussi une « vraie » femme et deux enfants. Lumet, d’après les bonus, n’a pas voulu faire un film réaliste mais « naturaliste ». On peine en effet à croire que deux petits malfrats sans envergure aient pu tenir en respect une armée de flics et pas loin de dix otages une demi-journée durant. Certaines scènes sont même surréalistes : Pacino haranguant la foule (qui prend son parti) aux cris d’« Attica ! » (du nom d’une mutinerie de 1971) ou bavassant avec sa mère, dépêchée sur les lieux, le tout avec un contingent de flics armés et de journalistes autour de lui ; ou encore une caissière de la banque qui s’amuse avec son fusil après qu’il lui ait montré comment on prend la pose « repos » à l’Armée (inévitable « syndrome de Stockholm »). Quelques scènes de bavardages, en particulier celle entre Pacino et Sarandon, destinées à humaniser le personnage de Sonny, prennent le risque de casser le rythme du film et c’est effectivement ce qui se produit. Encore un classique certes pas désagréable, loin s’en faut, mais qui n’atterrira pas dans ma DVDthèque…

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