mardi 4 mars 2025

Magnolia (1999), de Paul Thomas Anderson

 

C’est l’histoire d’une dizaine de personnages qui se croisent ou pas mais ayant tous un lien entre eux. Un film « choral », donc. Il y a là un infirmier au chevet d’un mourant, sa femme dépassée par les évènements, son fils, conférencier masculiniste qui le déteste au plus haut point, un gentil flic « droit dans ses bottes », une junkie abusée sexuellement dans son enfance par son père, lui-même condamné par la maladie et présentateur d’un jeu télévisé auquel participe un enfant surdoué dont le père ne voit en lui qu’un moyen de gagner de l’argent. Et enfin, un ancien vainqueur de ce jeu cherchant à séduire par tous les moyens la personne qu’il aime (ouf !).

Y’a qui dedans ? Du lourd : Philip Seymour Hoffman, Julianne Moore, John C. Reilly, William H. Macy (inoubliable dans Fargo) et notre scientologue au sourire « Ultra Brite », Tom Cruise himself.

Et c’est bien ? A voir, oui mais pas nécessairement à conserver. Malgré les trois heures, on ne s’ennuie pas, le récit est fluide. Mais le film n’échappe malheureusement pas aux bons sentiments, aux scènes « tire-larmes », aux situations et personnages prévisibles (le bon flic au « grand cœur », le pauvre type en manque d’affection, le mec qui regrette ses péchés sentant sa fin proche…). Y’a même la chanson pop ultra-consensuelle typique que tous les personnages chantonnent au même moment (en mode « les sentiments sont universels, on est tous pareil dans nos différences », toussa…).

Pluie de crapauds : oui

Femme à poil : non

Up 👍: la réalisation virtuose ; le scénario, quand même bien torché

Down 👎: des clichés ; Moore et surtout Cruise qui en font des caisses (c’est bon, t’as pas eu l’Oscar du Meilleur second rôle mais t’as eu le Golden Globes…)

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