dimanche 23 mars 2025

La grande bouffe (1973), de Marco Ferreri

 

« Je ne sais pas si les féculents sont recommandés pour mon aérophagie… »

C’est l’histoire de quatre bonhommes, de bon niveau social (un pilote d’avion, un juge, un restaurateur et un présentateur télé), qui se retrouvent dans la villa de l’un d’eux pour un « séminaire gastronomique ». En réalité, ils y organisent leur suicide en mangeant jusqu’à ce que mort s’ensuive, tout en se livrant à une sexualité débridée avec quelques invitées (une institutrice et trois prostituées).

C’est l’histoire d’un des plus gros scandales (compréhensible) du Festival de Cannes, en 1973.

C’est l’histoire du film dont s’inspirèrent Michel Barny et Frédéric Lansac pour leur Mes nuits avec… Alice, Pénélope, Arnold, Maude et Richard (1976), possiblement le meilleur porno français de l’histoire.

C’est avec qui ? Deux Français (Philippe Noiret et Michel Piccoli) et deux Italiens (Ugo Tognazzi et Marcello Mastroianni). Et Andréa Ferréol.

Et c’est bien ? Le film va loin, pour 1973 et peut-être même encore aujourd’hui : festival de mets et de pets, inondation d’excréments, scènes de sexe... C’est l’un de ceux, avec entre autres Le dernier tango à Paris de Bertolucci, à avoir enfoncé les derniers coins dans la censure (il était interdit aux moins de 18 ans), avant son abolition en France avec l’arrivée au pouvoir de VGE en 1974. Andréa Ferréol, qui a dû grossir de 25 kilos pour le rôle de l’institutrice invitée par nos quatre larrons, donne de sa personne, s’asseyant fesses à l’air sur un gâteau ou se faisant toucher la chatte (nue) par Mastroianni. Les rôles semblent bien définis : à Piccoli les flatulences, à Noiret les fellations (suggérées, je vous rassure…) et aux « ritals » de montrer leur cul. Avis à ceux qui ne craignent pas les… indigestions…

Bugatti type 37 : oui

Tête de cochon : oui

Homme et femme à poil : oui (Ferréol, tout ; Tognazzi et Mastroianni, le cul)

Up 👍: satire drolatique de la bourgeoisie et des excès du consumérisme, où l’homme est réduit à ses instincts les plus primaires : bouffer et baiser

Down 👎: faut tout de même parfois un peu « s’accrocher »…

2 commentaires:

  1. J'adore Ferreri et celui-ci en particulier. Un vrai film culte bourré de dialogues savoureux...

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    1. J'avoue qu'en terme de "savoureux", j'ai été plutôt sensible aux plats... :-)

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