« Mon p’tit, pour sucer
des bites, il faut du talent, tu sais… »
C’est l’histoire de six personnages qui se côtoient ou se frôlent et de leur rapport à l’argent : un restaurateur (Vincent Lindon) qui préfère « taper dans la caisse » pour faire des cadeaux ou investir plutôt que de payer ses dettes URSSAF ; un de ses cuistots (Lorànt Deutsch), lui aussi plutôt du genre généreux ; une jeune fille (Isild Le Besco) qui refuse de toucher à son héritage afin d’être aimée pour elle-même et pas pour son argent, embauchée comme serveuse dans ledit restaurant grâce au cuisiner ; une escort-girl de luxe sans état d’âme (Géraldine Pailhas) ; un homme sujet à constipation (Fabrice Luchini), radin comme pas deux bien que « friqué » ; un homme d’affaires richissime (Claude… Rich… Un nom prédestiné 😄) qui s’apprête à prendre sa retraite, indifférent aux drames humains provoqués par les délocalisations de son empire industriel. Il y a donc les « cigales » et les « fourmis », les cyniques et les « romantiques »…
DVD trouvé à… 50 cents dans un Cash Express mais… dans sa version promotionnelle : « Ne peut être vendu ni loué » apparaît en bas de l’écran tout au long du film, sans que cela soit trop gênant. Après Le prix à payer, Cliente et Libre échange, voilà donc encore une comédie (dramatique) où il sera question d’argent et de cul et/ou d’amour (bref, ce qui fait « tourner » - pas bien rond - ce monde…). Cet argent qui corrompt, pervertit et finalement nous tue. Et si un grand acteur, c’était un comédien capable de dire une réplique improbable de façon tout à fait naturelle ? Comme Claude Rich, qui nous sort cette « perle » citée plus haut lorsque Le Besco lui dit qu’elle « préfèrera encore sucer des bites sur l’autoroute plutôt que de toucher à son héritage » (et comme Marielle dans Tenue de soirée ou Michel Bouquet dans Les côtelettes. En 2025, un grand acteur, ça bouffe les pissenlits par la racine, en somme). Dans le rôle de l’infirmière que Rich tente en vain de séduire, on reconnait Chloé Mons, qui fût la dernière épouse du regretté Alain Bashung. Film choral bien construit et bien trouvé mais pas de nature à nous « donner la banane », tant il nous rappelle trop le morose quotidien (la vie de famille, les délocalisations, les banques…) et la prégnance du Dieu Argent sur nos vies esclavagisées.
Il ne me semble pas en avoir conservé un bon souvenir...
RépondreSupprimerC'est vraiment pas mal mais faut pas compter sur ça pour trop se "changer les idées"...
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