jeudi 18 décembre 2025

Le grand saut (1994), de Joel Coen

 

« Pas d’chance, fiston… L’ascension fût rapide, la descente sera longue. »

C’est l’histoire, en 1958, à New York, de la firme Hudsucker, du nom de son créateur et président, prénommé Waring (Charles Durning). Qui, alors que l’entreprise est florissante, se suicide en plein Conseil d’Administration en se jetant par la fenêtre du building. Le Conseil, avec à sa tête Sidney Mussburger (Paul Newman), décide de confier la présidence à un parfait abruti afin de faire baisser temporairement le cours de l'action et de prendre le contrôle de l’entreprise en rachetant les actions à bas prix. Mussburger jette son dévolu sur le naïf Norville Barnes (Tim Robbins), récemment embauché au service du courrier. Mais Amy Archer (Jennifer Jason Leigh), une ambitieuse journaliste, découvre le pot aux roses et dévoile la vérité dans un article de presse.

Dix ans après leurs débuts et après la Palme d’Or pour Barton Fink (1991), les frères Coen ont enfin les moyens de leurs ambitions avec un budget de 40 millions de dollars et un casting de stars. Bon, moi je les mets un peu dans la même case que Tarantino ou d’autres : producteurs déjantés et malins aux références sûres, dont ils parsèment leurs œuvres. Fargo, j’adore (d’ailleurs, je l’ai gardé) mais je n’ai pas compris le culte voué à The Big Lebowski. Pas vu les autres, pas attiré par les scénars ni les bandes-annonces. Quid de ce loufoque Grand saut, qu’ils ont coécrit avec Sam Raimi ? Mitigé, du bon et du moins bon. Tim Robbins (le grand sot ? Ah ah !) enchaine bien après Short Cuts et Les évadés. Jennifer Jason Leigh, également à l’affiche de Short Cuts, est ici assez insupportable, elle en fait des tonnes (c’est exprès, d’accord…) et semble désireuse de remporter la palme du comédien le plus volubile. Une vraie « pile électrique »… La légende Paul Newman complète ce trio « 5 étoiles ». Reconstitution d’époque et B.O hollywoodiennes, inévitable « bluette » entre Robbins et Jason Leigh, réhaussée par des fulgurances ou digressions comiques et une satire bien sentie du « American way of life » (culte de la réussite) et de l’entreprise hyper-hiérarchisée. [P.S : impossible de ne pas penser au drame du « 11/9 » quand le mec se défenestre au début…]    

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