« Je crois en deux choses :
la discipline et la Bible. Ici, vous recevrez les deux. Mettez votre confiance
en Dieu. Votre cul m’appartient, maintenant. »
C’est l’histoire de Paul Bismuth,
condamné à retourner au trou. Heureusement, il voit sa peine commuée en détention
à domicile sous surveillance électronique. « Si t’as pas de bracelet
électronique à 70 balais, c’est que t’as raté ta vie ». Bon, c’est bon
avec ça…
C’est l’histoire d’Andy Dufresne
(Tim Robbins), un banquier condamné en 1947 à une double peine de prison à
perpétuité pour le meurtre de son épouse et de son amant, crimes qu’il n’a
pourtant pas commis. Emprisonné à la prison d'État de Shawshank, il se lie
progressivement d’amitié avec Ellis Redding dit « Red » (Morgan
Freeman), un détenu noir de longue date qui fait office d'intermédiaire dans la
fraude des marchandises en provenance de l'extérieur.
Aussi curieux que cela puisse paraître, je n’avais pas encore vu ce film
à la réputation des plus flatteuses (dans la liste des 100 meilleurs films de
l'American Film Institute et sélectionné en 2015 par le National Film
Preservation Board pour la conservation à la Bibliothèque du Congrès aux
États-Unis mais aucun Oscar). Il faut dire que je ne raffole pas du milieu
carcéral (oui, je n’aime pas énormément de choses dans la vie…). Sans surprise,
le film dépeint un univers violent, que ce soit entre les détenus et l’administration
pénitentiaire (de vrais salopards) ou entre les prisonniers eux-mêmes. Que
Robbins tente d’atténuer quelque peu en faisant le forcing pour rénover et
agrandir la bibliothèque ou en diffusant du Mozart via les haut-parleurs de la
prison. Dire qu’il se trouve aux quatre coins du monde ainsi que dans notre « pays
crevé qui tarde à renaître » (excellente formule d’une ex-internaute sur
Amazon que je fais mienne), surtout en cette triste époque, des gens pour
approuver ce genre de procédés et de comportements... Mon avis est certes biaisé
par le fait que Robbins (d’ailleurs innocent), Freeman et le petit groupe qui
gravite autour d’eux n’ont pas l’air bien méchants (pour un Dutroux ou un
Fourniret, je dis pas, il faudrait même pire…). Ce n’est pas un film d’évasion
(expédiée en quelques minutes. Le coup de l’affiche de Rita Hayworth puis Marilyn
Monroe puis Raquel Welch accrochée au mur, j’ai compris de suite) mais sur l’amitié
et l’espoir. C’est indubitablement un bon film (une adaptation de Stephen King est un succès à quasi coup sûr) mais de là à en faire « l’un des
plus grands de l’histoire du cinéma » comme je l’ai lu quelque part, je n’irai
pas jusque-là. En ce sens que tout est balisé et attendu. Pour conclure sur une note humoristique, il bat
tous les records question « syndrome de la Schtroumpfette » :
pas une nana à l’horizon (ah si, une caissière et une brève apparition de la
femme de Robbins) !