mercredi 26 février 2025

Merci la vie (1991), de Bertrand Blier

 

« Ben oui mais j’suis encore dans tes couilles, je commence à m’emmerder ! »

C’est l’histoire de Camille (Charlotte Gainsbourg), une étudiante proche de passer son Bac, qui rencontre Joëlle (Anouk Grinberg), une fille paumée en robe de mariée qui vient de se faire passer à tabac par un type. Les voila parties pour de rocambolesques aventures…

C’est l’histoire de deux des plus grandes tragédies du 20ème siècle (la Seconde guerre mondiale et le SIDA) et de thèmes universels (et habituels : la Vie, l’Amour, la Mort) mais traités de façon originale, par le procédé d’un « film dans le film ».

C’est l’histoire des Valseuses au féminin.

Y’a qui dedans ? La fille Gainsbourg (j’aime pas mais à tout juste vingt balais, ça passe), Anouk Grinberg (formidable), qui sera la compagne et muse de Blier tout au long des années 90 (Farida Rahouadj prendra le relai de la décennie suivante jusqu’à la fin), accompagnées d’une ribambelle de « tueurs » : Depardieu, Michel Blanc, Carmet (César du meilleur second rôle), Girardot, Trintignant, jusqu’aux seconds (ou troisièmes) rôles (Catherine Jacob, François Perrot, Didier Bénureau).

Et c’est bien ? C’est pas que bien, c’est plus que bien. Cette fois, Blier, toujours aussi en verve, a eu des moyens et il s’en donne à cœur joie. Difficile de résister à ce maelstrom d’émotions (tendresse, drôlerie, mélancolie, sensibilité à fleur de peau, effroi…), de teintes (ocre, vert, noir et blanc) et d’époques (de la seconde guerre mondiale jusqu’aux « années SIDA »). Incontestablement l’un de ses meilleurs films et celui dont il est le plus fier (notamment car difficile à faire). Au cas où certains ne seraient pas au courant et comme dans quelques autres de ses films (1,2,3 soleil, Les côtelettes…), il nous rappelle que son cœur penche très nettement à « gauche » (comme 95% du « showbiz », ce qui est au demeurant logique), au détour d’une tirade, bien trouvée, de Depardieu pointant une arme sur les officiers allemands qui l’entourent :

« Je suis dans la Résistance ! Après la guerre, je me ferai élire aux Municipales sous l’étiquette « gaulliste » et je serai à nouveau une ordure, une grosse ordure de droite. Mais en attendant, je suis un héros ! »

Caddie : oui

Œil arraché : oui

Homme et femme à poil : oui (Grinberg, plutôt deux fois qu’une, Michel Blanc et des figurants)

Up 👍: le casting, démoniaque ; la folie du projet ; le très touchant générique de fin avec le plan sur Carmet dans son fauteuil, « oublié » par Gainsbourg et Girardot

Down 👎: pour trouver à redire, la scène « science-fictionesque » de Grinberg lévitant dans les airs ; la même Grinberg se faisant peloter (comme dans 1,2,3 soleil), de même que Catherine Jacob (les seins par Trintignant, les fesses par Blanc). On se demande si c’est à chaque fois nécessaire et c’est vrai que la femme est souvent sexualisée (on ne voit jamais une femme palper les burnes d’un homme, par exemple… et si c’était le cas, elle passerait pour une s**ope…)

3 commentaires:

  1. Un très grand Blier, assez différent, avec une Grinberg franchement.... Band@#te !!!

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    1. Suis-je contagieux ? :-) Ce n'est pas le premier qualificatif qui me vient pour sa prestation même si en effet, elle est jolie.

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    2. Rien à voir avec une quelconque contagion. Chaque fois que je la vois dans ce film, j'ai une sacrée montée de sève. D'ailleurs, y'aurait pas un p'tit porno qui traînerait quelque part et où elle en serait la vedette ?

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