lundi 15 septembre 2025

Le fanfaron (1962), de Dino Risi

 

« Moi, les femmes, c’est comme les truffes pour les cochons. »

« S’engager sur quoi ? Le Moyen-Âge est passé depuis longtemps… »

C’est l’histoire de Bruno Cortona (Vittorio Gassman), un quarantenaire exubérant, amateur de conduite automobile et de jolies femmes, à la recherche de cigarettes et d’un téléphone public en ce 15 août férié à Rome. Il va faire la connaissance de Roberto Mariani (Jean-Louis Trintignant), un étudiant en droit quant à lui plutôt du genre réservé. Ensemble, ils vont passer deux jours sur les routes, ce qui constituera pour Roberto un voyage initiatique concernant l’amour et les rapports sociaux.

Voila venu le moment de me plonger, petit à petit, dans le cinéma italien, qui n’est pas du menu fretin dans l’histoire du 7ème Art (euphémisme). J’ai dû voir deux Fellini (La strada et Amarcord) et, chroniqués sur ces pages, Le pigeon de Mario Monicelli (qui vaut surtout pour son incroyable « twist » final) et La grande bouffe du provocateur Marco Ferreri. Mais j’ai surtout un bon souvenir du diptyque à sketches Les monstres / Les nouveaux monstres, œuvres, totalement ou en partie, de Dino Risi. A la manœuvre de ce Fanfaron qui nous occupe aujourd’hui, au doux parfum de « chef-d’œuvre de la comédie à l’italienne ». Problème : je n’ai pas (sou)ri un seul instant. Ennuyeux, pour une comédie… Le « fanfaron » en question, c’est Vittorio Gassman, insupportable de volubilité et de sans-gêne, ricanant et klaxonnant dès qu’il en a l’occasion. Un vrai « rital », en somme. Le film se veut une satire de la société italienne de ce temps-là, en plein « boom économique » (1958-1963). Mouais, admettons… Même si le consumérisme, la cupidité, la bêtise et l’absence de valeurs morales sont universels. Aucun gag à se mettre sous la dent et des longueurs pour cette réalisation, à la fois « buddy movie » (même s’il n’est pas répertorié tel quel) et « road movie », qui s’achève de façon tragique, symbolique, amorale et, en y réfléchissant bien, prévisible.   

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